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lundi, juin 9, 2025
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Revendications syndicales : Début de répression opéré par le régime

Les fonctionnaires descendent dans la rue depuis hier.

L’apaisement est loin d’être effectif à l’approche des prochaines élections présidentielles.

Nouvelle tournure dans les revendications des différents syndicats des fonctionnaires à Madagascar. Si la SSM (Solidarité des Syndicats de Madagascar) s’est contentée de manifester sur le Parvis de l’Hôtel de ville d’Analakely, les syndicalistes étaient descendus hier dans la rue. Enseignants, douaniers, médecins, magistrats, militaires retraités et employés des services des Impôts, se sont donné rendez-vous à Ambohijatovo avant de marcher vers Antaninarenina où se trouve le ministère des Finances et du Budget. Les syndicalistes ont dénoncé à Antaninarenina la défaillance des parties étatiques dans la résolution de leurs revendications. Ils ont décidé hier de suspendre les négociations et ont exigé la présence des ministres concernés à chaque pourparler après la reprise desdites négociations. En un mot, le pont est coupé entre la SSM et l’Etat qui tergiverse visiblement devant les différentes revendications syndicales.

Lacrymogènes. A Anosy, plus précisément au ministère de l’Education nationale,  des bombes lacrymogènes ont explosé. Les forces de l’ordre étaient violemment intervenues pour empêcher les enseignants grévistes d’envahir l’enceinte du ministère où ils ont l’habitude de manifester. La violente répression a été immédiatement condamnée par la Confédération des Syndicats des Enseignants (CSE). Une année blanche se précise car les enseignants ne sont pas prêts de céder. Ce qui s’est passé hier au ministère de l’Education nationale, laisse croire que le gouvernement dirigé par le Premier ministre de consensus Ntsay Christian est désormais déterminé à réprimer tout mouvement de revendication des agents de l’Etat. Mardi dernier, des échauffourées ont lieu à l’université d’Antananarivo entre les forces de l’ordre et des étudiants qui revendiquaient l’augmentation de leurs bourses d’études. Deux étudiants ont été interpellés lors de l’affrontement.

Apaisement. Visiblement, à quelques mois de la prochaine élection présidentielle, l’apaisement politique et social est loin d’être une réalité. Alors que le Premier ministre Ntsay Christian ne cesse de réitérer que cet apaisement constitue une condition préalable à une élection libre, transparente et crédible. Hier, une enseignante de la CSE a dénoncé l’absence de la volonté du gouvernement de Ntsay Christian à rechercher cet apaisement. Aujourd’hui, de nombreux partis politiques et entités de la société civile qui réclament le report du calendrier électoral fixé par le gouvernement organisent un meeting à Mahamasina. D’après nos informations, ils vont durcir leur position. Bref, force est de constater que si les conditions financières des prochaines présidentielles semblent être réunies, l’apaisement s’éloigne.

R. Eugène

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