
Le syndicat des paramédicaux a annoncé 72 heures de trêves syndicale qui expirera ce mercredi. Il a appelé le chef d’Etat à se pencher sur leurs revendications après les échecs des entrevues avec le ministre de la Santé.
72 heures. C’est l’ultimatum que le Syndicat des infirmiers et des sages-femmes de Madagascar (SISFM) a donné au président de la République, Andry Nirina Rajoelina pour l’exécution de leurs revendications. Cette décision a été prise durant le conseil national extraordinaire du 13 au 14 février, selon la déclaration de ce syndicat durant la rencontre avec la presse, à Mahamasina. Cet ultimatum de 72h a pris effet depuis la matinée d’hier jusqu’à mercredi. Ce délai expiré, les paramédicaux prévoient de passer à la vitesse supérieure et d’intensifier leur manifestation si le chef de l’Etat ne parvenait pas à trouver une solution à leurs problèmes.
« Nous n’irons pas sur nos lieux de travail pendant cette trêve syndicale. Il n’y aura ni manifestation ni banderoles dans les hôpitaux et les centres de santé de base » , déclare le président du SISFM dans la Haute Matsiatra , Ranaivoparany.
Par ailleurs, un comité de négociation paramédicale a été mis en place à l’issue du conseil national extraordinaire du SISFM. Ce comité veillera aux démarches entreprises par l’Etat pour l’exécution de leurs revendications. Dans cette déclaration, le SISFM a également mis en garde les autorités contre d’éventuelles intimidations à leur encontre. « Les affectations disciplinaires ne devraient aucunement avoir lieu durant cette trêve. Les antennes régionales ne doivent pas exécuter les consignes en dehors de celles qui sont émises par le bureau national », selon à son tour le président du SISFM, Jerisoa Ralibera. Il est à rappeler que les paramédicaux revendiquent le paiement de leurs indemnités de réquisition de 228 jours durant l’état d’urgence sanitaire, le paiement de leurs Indemnités spéciales d’éloignement (IES) ainsi que le recrutement massif des bénévoles.
Narindra Rakotobe