La loi n’est respectée ni par les dirigeants, ni par les employeurs du secteur privé, selon la Solidarité des Syndicats de Madagascar (SSM). Les membres de ce groupement ont exprimé leur mécontentement hier, devant les médias. « La situation est très grave ! L’Etat tout comme la majorité des employeurs du secteur privé n’a plus aucun respect pour les salariés. Les salaires et les conditions de travail ne respectent plus les normes ». Tel est le message lancé par la SSM, lors de sa réunion qui s’est tenue au Pavé Antaninarenina, assistée par les médias. Le Secrétaire général du SSM, en charge du secteur privé, Ralison Rakotomanga a évoqué le cas de congés forcés à cause de fermeture annuelle des entreprises, en citant particulièrement un cas à Andraharo, où les employés sont obligés de prendre 30 jours de congé, alors que certains d’entre eux ne disposent plus que de 20 ou 25 jours de droit de congé. « A cause de cette situation, ces employés sont en flottement et subissent une sorte de chômage technique que l’employeur n’arrive même pas à expliquer. L’Etat doit prendre des mesures car il y a une loi à respecter si vraiment on est dans un Etat de droit », a soutenu le SG du SSM.
Prête à collaborer. Du côté du secteur public, le cas de suspension de salaires de certains fonctionnaires présumés « fantômes » n’est pas encore résolu, selon le SG en charge du secteur public, Dr Jean Raymond Rakotoniasy. « L’Etat devrait d’abord régler ces impayés et procéder ensuite à l’identification des fonctionnaires fantômes. Si le but est vraiment d’assainir la Fonction publique, nous sommes prêts à collaborer pour réussir ce défi, mais il faudrait commencer par le ministère des Finances et du Budget », a-t-il avancé. Par ailleurs, les membres du SSM ont également pointé du doigt les différents ministères qui ne réagissent pas, face à la suspension des salaires de leurs employés. En effet, ces différents départements peuvent attester si ces fonctionnaires sont bel et bien en service. Face à ces tensions avec l’Etat et le Patronat privé, le SSM compte faire une manifestation à Andraharo, la semaine prochaine. Par solidarité, même les employés de l’Etat ayant déjà reçu leurs salaires suivront le mouvement, d’après les déclarations des syndicalistes.
Antsa R.