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jeudi, juillet 10, 2025
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Révision de la Constitution : Risque de prolongement du mandat du président

Le Président Hery Rajaonarimampianina roule pour la révision de la Constitution. (Photo Nary Ravonjy)

Ce sujet a été largement débattu, il y a ceux qui sont pour et ceux qui sont contre. Quant au Président de la République, il a apporté son point de vue, avant-hier, lors d’une rencontre avec la presse.

Le Président Hery Rajaonarimampianina a fait un tour d’horizon des actualités nationales, lors du petit déjeuner de presse qui s’est tenu avant-hier, à Iavoloha.  Comme il fallait s’y attendre la révision de la Constitution a été au centre du débat. Même s’il ne l’a pas dit ouvertement, le chef de l’Etat est pour la révision de la Constitution. Dans son exposé, le chef de l’Etat de mentionner que « ce n’est pas ma démission qui pose problème ». Sur ce point il n’a pas manqué de parler de l’article  47 de la Constitution qui stipule que « l’élection du Président de la République a lieu trente jours au moins, et soixante jours au plus, avant l’expiration du mandat du Président en exercice ». Soit le 24 décembre 2018 au plus vite et le 24 novembre 2018, au plus tard.

Question. Il s’est demandé ainsi si c’est possible de respecter ce délai ? Pour étayer sa thèse, il a parlé de l’élection présidentielle de 1996 dont le premier tour s’est tenu le 3 novembre  et le deuxième tour le 29 novembre. Soit 8 semaines. Même topo pour l’élection présidentielle de 2013, a-t-il rappelé, le premier tour a eu lieu le 25 octobre 2013 et le deuxième tour le 20 décembre 2013, 8 semaine s également et que les résultats officiels ne furent publiés que le 17 janvier 2014. Au vu de ces déclarations il est pour un amendement de l’article 47 et qui pourrait entraîner de ce fait un prolongement du mandat du Président. Sur ce point d’ailleurs, la déclaration commune du SeFaFi, GEN, KMF-CNOE, CDE, MAMIMAD, CRAB et Association Mamiko ny Taniko, du 12 septembre 2017, fait état que « entamer aussi tardivement un processus constitutionnel sur la simple question de la démission du Président de la République de la République, candidat à sa propre succession, semble servir les seuls intérêts particuliers du Président actuel, et non pas l’intérêt général de la nation ». Une remarque qui en dit long.

Insécurité. Pour en revenir au petit-déjeuner de presse, d’autres sujets ont été également abordés, il s’agit, entre autres, de l’insécurité et de la grève du SMM. Concernant le premier point, le chef de l’Etat a misé sur la « Réforme du Secteur de la Sécurité » (RSS). L’insécurité qui fait la hantise des gens tant en milieu rural qu’en milieu urbain. Ils attendent ainsi de résultats concrets de la part des dirigeants. A propos de la grève du SMM, la réponse du Président de la République a rejoint la récente déclaration du ministre de la Justice, sur ce point. Il a ainsi souligné que certaines revendications sont faisables d’autres plus compliquées. Toujours est- il que ce puissant a déjà annoncé que sa position sera connue, lors de son AG du 22 septembre prochain.

Dominique R.

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