Pour parodier le titre d’un célèbre western américain, l’épidémie de Covid-19 pourrait frapper trois fois, sauf qu’il ne s’agit pas de cinéma.
Risque de reconfinement
994 nouveaux cas – quasiment un millier – en l’espace d’une semaine. La situation épidémiologique de la Covid-19 à Madagascar rappelle celle d’avant la deuxième vague qui a été annoncée officiellement le 20 mars 2021. Un an, presque jour pour jour, après la proclamation le 21 mars 2020 de l’état d’urgence sanitaire sur tout le territoire, au lendemain de la détection des premiers cas confirmés dans le pays. Une situation d’exception qui ne devait être levée que le 02 septembre de la même année avant d’être restaurée le 03 avril 2021 et renouvelée tous les 15 jours jusqu’à la fin de la deuxième vague qui était plus meurtrière que la première en raison du variant sud-africain. Lequel a muté depuis en variant Delta puis en variant Omicron, deux souches qui ne seraient pas encore présentes chez nous, quand bien même il serait difficile de croire tout simplement (minoa fotsiny ihany) qu’elles ne vont pas débarquer chez nous avec la réouverture des frontières. Les cas importés sont d’ailleurs pour quelque chose dans le regain de l’épidémie dont les « symptômes » sont, entre autres, le retour des ballets d’ambulances avec à leur bord, un personnel équipé d’EPI qui va de la surblouse à la combinaison, en passant par les gants, les lunettes de protection… Sans oublier les masques qui font partie du visage quotidien (au propre comme au figuré) depuis l’apparition de la Covid-19 qui tend dangereusement à constituer une troisième vague, pas évident à endiguer en raison de la faible couverture vaccinale dans la Grande Ile. Avec ce que cela suppose de risque de rétablissement de tout un protocole sanitaire comme le respect de jauge dans les églises et mosquées, l’interdiction de tout regroupement au-delà d’un certain nombre de personnes, la fermeture de régions, l’instauration d’un couvre-feu… Mais parmi toutes les mesures, le reconfinement total ou partiel en cette période de fêtes de fin d’année, serait la forme la plus grave.
R.O