L’ancienne infirmerie de garnison a été réhabilitée pour devenir l’Hôpital militaire régional n°1 qui a été inauguré samedi par le président candidat en compagnie du numéro Un du Sénat.
La cérémonie était un avant-goût de son futur rôle pour le président du Sénat qui sera amené à inaugurer les chrysanthèmes après la démission du président candidat le 7 septembre prochain. L’article 46 alinéa 2 de la Constitution prévoit effectivement que « le Président de la République en exercice qui se porte candidat aux élections présidentielles démissionne de son poste 60 jours avant la date du scrutin présidentiel. Dans ce cas, le Président du Sénat exerce les attributions présidentielles courantes jusqu’à l’investiture du nouveau Président ».
Légitimité. En d’autres termes, Rivo Rakotovao n’exercera pas la plénitude des pouvoirs d’un Président de la République élu. D’ailleurs, il n’a pas une légitimité issue du suffrage universel, fut-il indirect, car c’est un sénateur nommé par le président de la République. Celui-là même qui a été sanctionné par la HCC dans sa Décision du 25 mai 2018 qui a constaté « la non mise en place de la Haute Cour de Justice. Un retard imputable au Président de la République qui n’a pas honoré ses obligations « de moyens » à mettre en place la HCJ malgré l’injonction faite par la Haute Cour Constitutionnelle de parachever le processus ».
Fonction exécutive. La HCC qui « apprécie souverainement la nature de sanctions » devait alors réduire les prérogatives du Président de la République tout en lui enjoignant de nommer « dans un délai de 7 jours », un Premier ministre de consensus conformément aux dispositions de l’article 54 de la Constitution qui dispose que « le Président de la République nomme le Premier ministre présenté par le parti ou le groupe de partis majoritaire à l’Assemblée nationale ». Et ce, sur la base des résultats définitifs des élections législatives de la Quatrième République qui avaient donné la première place au Mapar. D’où la nomination de Ntsay à Christian à Mahazoarivo qui deviendra le centre de la fonction exécutive après le 7 septembre. Le PM est à la tête d’un gouvernement de plein exercice dans le cadre d’un régime normal. A la différence de Rivo Rakotovao qui sera un Président à titre honorifique chargé de l’expédition des affaires courantes. Ce qui exclut de facto toute prise de décision au plus haut niveau. Il ne pourra même plus couper le ruban des « zava-bita », puisque toute inauguration officielle est interdite pendant la campagne électorale qui débutera le 08 octobre.
R. O