Ils étaient six à être placés sous mandat de dépôt après leur déférement au Parquet du tribunal de première instance d’Antsirabe. Ces individus dont la plupart, des jeunes, sont inculpés du meurtre d’un gendarme. Ce dernier est le frère du propriétaire d’un karaoké situé au quartier de Mahazoarivo. A l’heure légale où devrait se fermer le centre, compte-tenu du confinement, les clients déjà sous l’emprise de l’alcool ont refusé de quitter les lieux. Ils ont cassé des bouteilles et des tables à l’intérieur. Les bruits ont réveillé le gendarme qui habite à l’étage. Celui ci est descendu voir ce qui se passait et, à son tour, a été tabassé par les individus ivres. Le gendarme a perdu connaissance après son passage à tabac. Entre-temps, la police d’intervention est arrivée sur place pour mettre la main sur les malfrats. Le blessé est un gendarme hors-classe du nom de Rakotondranivo. Il a été emmené à l’hôpital et après les premiers soins d’usage, son évacuation sanitaire à Antananarivo a été décidé. Il a cependant succombé à ses blessures et a péri en cours de route. Une semaine plus tard, les six individus ont été présentés au Parquet et le magistrat a ordonné leur détention provisoire avant leur jugement, dont la date n’est pas encore connue. La gendarmerie a mis les points sur les i sur la situation : « le GPHC Rakotondranivo n’était en aucun cas sous l’emprise de l’alcool (…) il est intervenu pour sauver son frère qui est le propriétaire du bar et aussi remettre de l’ordre dans le karaoké (…) malheureusement, il a été victime d’une violence qui lui a coûté la vie ». Les enquêtes ont pris quelques jours puisqu’il s’agit d’un meurtre. Les limiers ont demandé une prolongation de la garde à vue pour mieux approfondir les investigations sur l’affaire. Une chose compréhensible puisque la victime est l’un des leurs. Ce meurtre était sur toutes les lèvres dans la Ville d’Eau, une ville pourtant réputée calme, mais qui est en traint de se métamorphoser dû au phénomène de l’exode rural/urbain.
D.R