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mercredi, décembre 11, 2024
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Riz avarié : Une psychose entre réalité et spéculation politique

Les multiples allégations sur les cas de riz avarié suscitent des craintes chez les consommateurs.

Depuis plusieurs semaines, un vent de panique souffle parmi les consommateurs, suscité par des informations alarmantes concernant des cargaisons de riz avarié. 

L’épicentre de cette controverse a été les 50 containers de riz jugés impropres à la consommation à Mahajanga. Bien que ces cargaisons défectueuses aient été destinées à une transformation en engrais, des rumeurs persistantes ont suggéré une possible remise sur le marché sous forme de grain ou de farine, entraînant une réaction rapide des autorités qui ont interdit cette transformation. Une enquête menée par la Gendarmerie a révélé des tentatives de traitement de cette marchandise, mais le ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Consommation (MICC) a affirmé qu’aucune trace de ces produits n’avait été détectée sur le marché local. Cependant, le voile de suspicion demeure, et l’enquête en cours est attendue pour éclaircir davantage cette affaire et définir les vrais responsables de ces tentatives. Malgré l’assurance des autorités quant à l’absence de ces produits défectueux sur le marché local, de nouveaux signalements ont émergé à Toamasina, mentionnant trois conteneurs de riz avariés saisis pour éviter toute réintroduction illicite dans le circuit commercial. La Brigade de Gendarmerie à Toamasina a indiqué qu’une partie altérée du riz avait été retirée, et une machine destinée à recoudre les sacs avait été saisie.

Dessous politiques

Cette récurrence de cargaisons de riz avarié soulève des questions sur les raisons de ces incidents à grande échelle. Selon des sources portuaires, les cargaisons de riz importé présentent souvent des avaries, mais celles-ci sont généralement signalées par l’importateur pour réduire les charges douanières. Cependant, le contrôle de ces altérations relève de la responsabilité de la Douane. Le MICC n’intervient qu’en dernier ressort pour empêcher la vente de ces produits défectueux aux consommateurs. Malgré l’affirmation selon laquelle le riz avarié n’a pas intégré le marché local, des rumeurs persistent, comme à Antsirabe, où des allégations de reconditionnement de riz ont été rapportées par une chaîne de radio locale. Une enquête de la DRICC Vakinankaratra a démenti ces affirmations. Le journaliste aurait relayé une rumeur qu’il aurait entendue il y a deux mois. En effet, la récurrence de ces incidents interpelle quant à leur soudaine médiatisation. En coulisses, des discussions sur des motivations politiques se font entendre, notamment à l’approche de la formation du nouveau Gouvernement. Cette situation met en lumière la nécessité d’une transparence accrue dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire et souligne l’importance du rôle des autorités dans la préservation de la santé publique. Alors que l’enquête se poursuit, il est impératif de garantir la véracité des informations relayées afin d’éviter toute propagation injustifiée de peur parmi la population.

Antsa R.

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