
Cela fait cinq ans que le groupe STOI (Société Trading de l’Océan Indien) a lancé la culture de riz hybride à Madagascar.
« Les résultats ont été concluants étant donné que nous avons enregistré un rendement de productivité entre 8 à 12 tonnes par hectare auprès de nos paysans partenaires répartis dans plusieurs régions de l’île. Mais ce n’est pas tout ! Les retombées économiques positives sont énormes puisque les revenus des exploitants agricoles familiaux vont s’améliorer considérablement, pouvant atteindre 4 à 5 millions d’ariary par tonne au lieu de 700.000 ariary par tonne pour les autres semences de riz conventionnelles ». Tahiana Razanamahefa, la représentante du groupe STOI, l’a exposé lors d’une conférence de presse organisée à son stand dans le cadre de sa participation à la Foire Internationale de Madagascar qui a débuté hier au parc des Expos à Tanjombato.
Extension de l’exploitation. Cette entreprise spécialisée dans le domaine de l’agri-business compte ainsi réaliser une vulgarisation à outrance de l’utilisation de cette semence de riz hybride, surtout durant cet événement d’envergure internationale. « Nous prévoyons de faire une extension de l’exploitation du riz hybride dans toutes les 23 régions de Madagascar. Nous travaillons en étroite collaboration avec le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage ainsi qu’avec les autorités locales, dont entre autres, les gouverneurs, pour ce faire. Ce partenariat vise à identifier des sites pouvant être aménagés pour développer la culture de riz hybride ainsi que des paysans partenaires qui sont convaincus pour se lancer dans cette activité agricole », d’après toujours ses explications. Il faut savoir que l’exploitation de riz hybride se développe d’une manière exponentielle dans la partie sud de Madagascar, notamment dans la région du Menabe ainsi que dans la région Itasy et dans la partie nord de l’île. « Les paysans producteurs n’ont pas caché leur entière satisfaction en choisissant cette variété rizicole. Le nombre d’adoptants qui travaillent en partenariat avec nous a augmenté de l’ordre de 70% », a-t-elle enchaîné.
Autosuffisance alimentaire. Par ailleurs, le groupe STOI s’est lancé dans la production de semences de riz hybride sur place, depuis deux ans. « L’objectif consiste à réduire le coût de revient des paysans en évitant la dépendance à l’importation de ces semences qui trouvent leur origine en Chine. Ce qui permettra par la suite d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, un objectif fixé par l’Etat. Nous pourrons même exporter du riz d’autant plus que la demande est incessante, pour ne citer que le niveau du marché régional. En outre, nous assurons le débouché de la production de riz hybride fournie par les paysans partenaires. Le groupe investit également dans d’autres filières porteuses comme le lingot blanc, la vanille et le litchi ainsi que dans d’autres secteurs tels que l’éducation. Nous participons à la FIM pour montrer à tous nos partenaires que nous avons bien survécu à la pandémie de Covid-19 et nous continuons à apporter nos contributions pour le développement du pays, et ce, sur tous les plans », a conclu Tahiana Razanamahefa.
Navalona R.