Une mission de suivi évaluation à mi-parcours de la saison culturale a été menée par une équipe de techniciens au sein du Secrétariat d’Etat auprès de la Présidence chargé de la Souveraineté dans le district d’Amparafaravola, région Alaotra Mangoro.
Des semences de riz hybride ainsi que des engrais organiques et minéraux ont été distribués aux 1 358 paysans dans ce district, lors du lancement de la campagne de production rizicole par le président de la République le 3 février 2025. « Nous pouvons déjà observer les résultats de l’adoption de cette nouvelle technologie agricole. En effet, un seul pied de riz hybride développe jusqu’à 25 talles, avec environ 200 grains par épi alors qu’avec la variété traditionnelle, elle n’en produit en moyenne que 7 talles avec à peine 60 grains par épi. La plante-mère du riz hybride est aussi nettement plus robuste. À ce rythme, nous pouvons estimer un triplement des rendements de productivité, soit de l’ordre de neuf tonnes par hectare au minimum », a témoigné Raholison Tahiry, un des bénéficiaires du programme de riz hybride résidant dans la commune rurale d’Ambohijanahary, dans le district d’Amparafaravola. Il est à rappeler que les expérimentations menées depuis ces dernières années affirment que l’on peut même réaliser un rendement de productivité atteignant jusqu’à 12 tonnes à l’hectare.
Amélioration des conditions de vie des ménages
La performance enregistrée par les paysans bénéficiaires dans la commune rurale d’Ambohibary, a créé un effet tache d’huile non seulement au niveau de cette collectivité territoriale décentralisée mais aussi au niveau du district d’Amparafaravola. La preuve, « d’autres agriculteurs ont montré un intérêt pour cette nouvelle technologie agricole après avoir constaté de visu les bénéfices que peuvent procurer leurs pairs. L’augmentation de leurs rendements de productivité permettra d’améliorer leurs revenus. Ce qui va contribuer à la transformation agricole, sans parler de l’amélioration des conditions de vie des ménages en milieu rural », a expliqué Alfred, le président du « Tambazotran’ny Tantsaha ». Pour leur part, les autorités locales affichent également leur volonté de soutenir activement cette dynamique. « Nous allons travailler en étroite collaboration avec l’Etat pour inciter les paysans à adopter ces semences de riz hybride. La souveraineté alimentaire est à notre portée, ici dans la commune rurale d’Ambohibary », affirme Lala Arsène, premier responsable du développement de cette collectivité territoriale décentralisée.
32 000 paysans bénéficiaires
Ces témoignages confortent la pertinence du programme national d’appui aux producteurs, pilier de la stratégie de souveraineté alimentaire et de modernisation de l’agriculture à Madagascar. Cette mission de suivi-évaluation, organisée par le Secrétariat d’État chargé de la Souveraineté alimentaire, confirme également ces premiers résultats encourageants. « Cette campagne témoigne de l’impact positif du programme Riz Hybride. Nous sommes encore dans la phase de maturation des cultures, mais nous estimons déjà des rendements de neuf tonnes par hectare. À la fin de la saison, Ambohijanahary pourrait atteindre jusqu’à 12 tonnes par hectare », indique Mbola Andriamanga, directeur de la Transformation du système agricole au sein de ce département. Il est à noter que 200 tonnes de semences de riz hybride ainsi que 6 000 tonnes d’engrais organiques et minéraux ont été distribués dans 44 districts depuis le lancement du programme riz hybride en février dernier. En tout, 32 000 paysans en sont bénéficiaires pour exploiter une superficie totale de 8 000 ha dans 12 régions de Madagascar.
Navalona R.
