De nombreux ménages se plaignent de la hausse du coût de la vie.
Les prix des produits de première nécessité, surtout du riz, ne sont plus à la portée de beaucoup, selon leurs dires. Plusieurs familles dans la capitale ne parviennent plus à en acheter au kilo. En effet, les prix du riz de variétés locales tournent actuellement autour de 4 000 ariary le kilo. À titre d’illustration, la variété « Makalioka », qui fait la réputation d’Ambatondrazaka, se vend toujours à 4 000 ariary/kg. Certains détaillants possédant une épicerie le proposent à 4 100 ariary/kg. Il en est de même pour la variété locale « Manalalondo », qui est très prisée par les consommateurs en raison de sa qualité et de son goût. Certains commerçants affichent un prix du kilo de ce produit de première nécessité à 3 900 ariary, tandis que d’autres le vendent à 4 000 ariary/kg, bien que cette variété provienne d’une nouvelle récolte.
Acheter au « kapoaka »
En outre, l’autre variété de riz local, dénommée « Dista », se procure également au même prix de 4 000 ariary/kg. Elle est également très appréciée par les consommateurs étant donné qu’elle augmente de volume après la cuisson. « Cela permet de nourrir les familles nombreuses », témoigne Hary, une mère de famille. Mais acheter le riz en kilo n’est plus à la portée de toutes les bourses. « Nous achetons toujours au « kapoaka », une boîte de lait concentré. Les prix du riz de variété locale varient ainsi entre 1 000 ariary et 1 150 ariary le « kapoaka ». Nous ne pouvons nous en procurer que deux à trois « kapoaka » par jour, selon nos moyens. On essaie de chercher un produit alternatif à cette principale denrée alimentaire des Malgaches, en ne mangeant que du « mofogasy » comme petit déjeuner le matin et une salade composée ou de la mine sao à midi, entre autres. On ne prend du riz qu’au dîner. Et bien évidemment, la grande part du repas est destinée à nos enfants », a raconté Jean-Claude, un père de famille.
Force est de reconnaître que le prix du riz importé, dit « stock », est le moins cher sur le marché. Cependant, la plupart des consommateurs sont réticents à en acquérir pour des raisons de santé, selon leurs dires. Les couches vulnérables, quant à elles, se ruent vers ce riz importé car c’est le plus abordable sur le marché.
Navalona R
