Plus de 200 000 tonnes par an. C’est la quantité de sulfate d’ammonium, un sous-produit du projet Ambatovy à l’issue de l’exploitation de nickel et de cobalt. « C’est un engrais efficient qui a été utilisé depuis les années 60 et 70 dans le pays. Toutefois, cet intrant n’est pas adapté au type de sol acide », a souligné Harison Randriarimanana, le Secrétaire Permanent du PADR lors de la matinée du développement rural hier. « Des essais sur l’application de ce sulfate d’ammonium ont été réalisés par le programme PAPRiz et le FOFIFA. Et les résultats ont été concluants. L’avantage de ce type d’engrais est qu’il est produit localement. On n’a pas besoin de l’importer comme l’engrais NPK 11-22-16 qui est maintenant très cher. En effet, seul Madagascar en utilise actuellement », a-t-il annoncé. Par contre, l’emploi du sulfate d’ammonium nécessite entre autres le mélange avec une autre matière organique et des études pédologiques.
Redynamiser. Parlant de la riziculture en général, les propriétaires exploitent directement leurs rizières. La majorité de la superficie rizicole est irriguée via des réseaux hydro-agricoles traditionnels. Le mode de repiquage le plus pratiqué est aussi traditionnel. Une faible utilisation de semences améliorée est aussi observée tandis que le type d’engrais le plus utilisé constitue de fumure et de compost. L’agro-écologie et l’agriculture de conservation sont maintenant lancés pour faire face aux impacts du changement climatique. Dans la foulée, « il faut redynamiser les écoles agricoles et les établissements de formation agricole tout en effectuant le suivi-évaluation des étudiants sortants dans le but d’améliorer la production rizicole », a conclu Harison Randriarimanana.
Navalona R.