
L’opposition a pu tenir une manifestation dans la capitale du Vakinankaratra samedi dernier et promet de poursuivre le mouvement dans les autres régions.
La foule n’était pas au rendez-vous à l’occasion de la première sortie en région de la plateforme « Rodoben’ny Mpanohitra ho an’ny Demokrasia eto Madagasikara ». Samedi dernier, comme prévu, cette organisation d’opposants a tenu une manifestation publique à Antsirabe. La rencontre dirigée par Edouard Tsarahame et consorts avec les militants de l’opposition a dû avoir lieu à huis clos, dans les locaux de la société Tiko S.A à Vatofotsy. Toutefois, les autorités ont mobilisé les forces de sécurité dans la ville et quadrillé le site où les opposants ont passé des heures à vilipender le régime.
Déperdition. Les figures de l’opposition n’ont pourtant pas participé à cette manifestation organisée dans les locaux de Tiko S.A. L’ancien président Marc Ravalomanana a brillé par son absence et les élus du Tiako i Madagasikara, notamment les députés, n’y ont pas été non plus. Leur présence, pourtant, a été très attendue dans cette ville qui a changé de « couleurs » après avoir été réputée, pendant plusieurs années, comme fief du fondateur de Tiko S.A. Mais visiblement, le camp de l’ancien président a perdu du terrain dans la capitale du Vakinankaratra et depuis les élections de 2018 et 2019, le parti TIM est en déperdition en termes d’élus locaux.
Rupture. Les députés Hanitra Razafimanantsoa et Fidèle Razara Piera n’ont pas non plus assisté à ce rendez-vous à Antsirabe. De quoi alimenter les soupçons de rupture entre ces deux « grandes gueules » de l’opposition, fondateurs de la plateforme « Rodoben’ny Mpanohitra ho an’ny Demokrasia eto Madagasikara », et l’aile Marc Ravalomanana. Avant le mois de mai dernier, ces deux députés du parti TIM n’ont manqué aucune sortie publique de l’opposition et se trouvaient même en première ligne quand il s’agissait d’affronter le régime « sur terrain ». Mais, depuis maintenant près de cinq mois, ils sont décidés à prendre leur distance vis-à-vis du camp Ravalomanana. Ils n’assistent plus aux réunions organisées du parti et s’abstiennent des rencontres de l’opposition, même s’ils continuent de critiquer le régime sur les ondes de l’émission « miara-manonja ».
Rija R.