En perte de vitesse ces derniers mois, la concertation nationale et ses initiateurs refont surface. Et cette fois, ces derniers comptent passer à l’action, avec ou sans la participation des dirigeants.
Compte tenu de la conjoncture de ces dernières semaines et de l’évolution du jeu politique dans le pays, la concertation nationale a perdu sa vigueur et est tombée dans les oubliettes. Ses initiateurs, notamment les partis politiques membres de la plateforme RMDM ou Rodoben’ny mpanohitra ho an’ny demokrasia eto Madagasikara, ne comptent néanmoins pas baisser les bras et veulent repartir dans leur lancée. Ce lundi, les principaux responsables du RMDM ont ainsi indiqué que la concertation nationale se tiendra prochainement et avec ou sans le parti au pouvoir. « L’opposition organisera la concertation nationale même si l’Etat n’y participera pas », a d’ailleurs indiqué Alain Andriamiseza en marge d’une réunion qui s’est déroulée à Bel Air ce lundi.
Force exécutoire
Cette initiative risque, en tout cas, de devenir une simple réunion de l’opposition et de toutes les forces qui ne partagent plus les mêmes visions que ceux qui dirigent actuellement le pays. Notons que dans le camp des Oranges, le leitmotiv, depuis un certain temps, est qu’il n’y a pas de crise à Madagascar. Le discours du président Rajoelina lors de l’ouverture du Forum national des investissements au CCI Ivato en dit long. L’heure est à la réalisation des velirano et des autres promesses pour apporter le développement. Sans la participation de l’Etat, les décisions prises lors de cette éventuelle concertation n’auront aucune force exécutoire, et resteront les simples désirs de ceux qui aspirent à des sièges politiques.
Constitution
Le RMDM indique que des consultations sont déjà en marche dans les différentes régions. À entendre les explications, cette concertation fait partie d’une des étapes d’un long processus pour trouver des solutions aux différents maux qui gangrènent la société malgache. Un remake de celui de 1991. « Des milliers de personnes vont se réunir à Antananarivo, et nous appelons toutes les personnes de bonne volonté et l’Etat », a continué Alain Andriamiseza. L´ordre du jour lors de cet événement concerne différentes thématiques. « À part l’organisation des prochaines élections, la Constitution sera au centre du débat lors de cette concertation », a-t-il poursuivi. En manque de légitimité, le RMDM fait quand même appel aux responsables religieux de se joindre à eux. Il reste à savoir si cette tendance de l’opposition aura les moyens matériels mais surtout financiers nécessaires, afin de concrétiser ce désir qui divise au lieu d’être fédérateur pour jeter la base d’une société nouvelle et « la refondation » du pays comme les responsables du RMD ont indiqué.
Julien R.
Un retard à l’allumage n’est jamais bon signe d’efficacité.
Le comble de l’anachronisme serait que ceux qui ont fait patiner la réalisation de l’événement en premier lieu se remettent à nouveau à table pour se relancer.
Pour quel résultat ??? Au final
Et à bien y réfléchir, l’objet de la chose est quoi ???
Hypothétiquement anarchie.