Le Rodoben’ny mpanohitra ho an’ny demokrasia eto Madagasikara (RMDM) essayera une fois encore de rassembler tous les partis politiques autour d’une table afin de débloquer la situation dans le pays.
La question est brutale, mais elle mérite d’être posée : y a-t-il encore un État digne de ce nom à Madagascar ? Car à voir l’ampleur de la détresse populaire, les innombrables cris du peuple, et la dégradation vertigineuse de toutes les institutions, il faut oser le dire : laRépublique est en ruine, le peuple est à bout, et personne ne semble assumer. Partout, les Malgaches se plaignent, souffrent, et hurlent leur misère. Mais à qui s’adressent-ils ? À qui remontent leurs cris ? À qui profitent leurs douleurs ? Certainement pas à ceux qui devraient en être les premiers responsables. La corruption gangrène tout, et ce ne sont pas de simples rumeurs. C’est le cri du pasteur Edouard Tsarahame lors d’une conférence de presse qui s’est tenue à Bel’air, hier. Selon le responsable du Rodoben’ny mpanohitra ho an’ny demokrasia eto Madagasikara (RMDM) « tous les voyants sont actuellement au rouge ».
Provocation
En effet, à entendre les explications du Pasteur, les rues sont en colère, les marchés crient famine, les familles n’en peuvent plus. « Et que fait le régime ? Il joue à cache-cache avec ses responsabilités, il accuse l’opposition, il parle de complots, de provocation, pendant que le peuple n’a plus rien dans l’assiette », a-t-il précisé, avant de souligner que « quand un pouvoir n’a plus de solution, il dégage. Qu’il laisse la place à ceux qui veulent et peuvent redresser le pays ». Selon ses explications, le peuple ne veut plus de « bla bla », de gesticulations autoritaires, de manipulations ou de dictature déguisée. Le peuple veut manger, vivre dans la paix et la dignité.
Structure de redressement
C’est dans ce contexte chaotique que le RMDM appelle à la mobilisation générale. Un appel à toutes les forces patriotiques, politiques et citoyennes, pour sauver Madagascar de la faillite totale. Une structure de redressement sera mise en place, district par district, arrondissement par arrondissement, pour organiser la résistance et porter une alternative sérieuse au sommet de l’État. « À partir de mardi prochain, la rue parlera. La capitale vibrera au rythme de la volonté populaire. Car il est temps d’exiger des comptes, d’imposer un retour à l’ordre républicain, de reprendre Madagascar des mains de ceux qui l’ont trahi », a soutenu le Pasteur Edouard Tsarahame, tout en ajoutant, « nous exigeons le retour immédiat à l’État de droit ; la restauration de la sécurité et de la justice pour tous ; la fin de l’impunité généralisée ; un gouvernement capable, pas complice ». Le peuple malgache a trop souffert. Ceux qui n’ont plus de vision doivent partir.
Julien R.
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