Un taxi-brousse en direction d’Ambanja a été victime d’une attaque commise par une horde d’individus munis d’armes à feu vers 1 heure du matin, hier. À un endroit appelé « Pont Droa », dans la commune d’Anahidrano, district d’Antsohihy, des bandits ont installé un rondin de bois en plein milieu de la route pour empêcher le taxi-brousse de poursuivre sa route. Sept hommes ont ensuite lancé des pierres pour casser les vitres du véhicule. Le chauffeur ayant eu l’intention de prendre une déviation en vue de s’échapper, les brigands l’ont menacé avec une arme artisanale et des sabres. Ils ont ainsi pu dérober 800 000 Ar au conducteur mais n’ont rien pris chez les passagers. Avisées des faits, les forces de l’ordre se sont immédiatement rendues sur les lieux. Un ratissage des environs a été mené mais les bandits se sont évaporés dans la nature. Aucune perte humaine n’a été déplorée, bien que l’agression ait causé un dégât matériel conséquent, selon les informations recueillies auprès d’un responsable de la coopérative à laquelle est affilié le taxi-brousse en question. Les forces de l’ordre affirment avoir mis en place des dispositifs sur les routes nationales. Pourtant, les attaques de taxis-brousse perpétrées par les coupeurs de route continuent de se multiplier, ces derniers temps. Les usagers de la route se posent alors des questions sur leur efficacité. « Mon expérience en tant que chauffeur me permet d’affirmer que ces coupeurs de routes sont des gens des environs. Ils habitent aux alentours des communes où ils agissent. Je me demande alors pourquoi on ne peut pas les capturer facilement ?…. », a raconté un chauffeur de taxi-brousse opérant sur la RN7. Lui d’ajouter que « Nous sommes toujours les premières victimes, ensuite ce sont les passagers. Ils fouillent tout le monde. Ils prennent d’abord l’argent, avant de monter sur les toits des taxis-brousse pour fouiller les bagages…. ».
Yv Sam