Le prêtre-anthropologue, Robert Jaovelo-Djao, a solennisé ses 50 ans de sacerdoce à la paroisse Pierre et Paul Nosy-Be Hell-ville le dimanche 10 novembre. Théologien-ethnologue de formation, cet illustre personnage a largement contribué aux recherches scientifiques dans la Grande Île.
Qui ne connaît pas cet homme humble, ce professeur souvent vêtu d’une chemise à manches longues, un sac à l’épaule droite parcourant les rues et les ruelles à pieds pour bien cerner l’évolution ethno- sociologique des habitants ?
Il a versé beaucoup d’encre sur la culture sakalava. « Mythes, rites et transes à Madagascar : Angano, Joro et Tromba Sakalava » demeure un ouvrage de référence pour les érudits ainsi que les universitaires.
En outre, il a livré des conférences dans des établissements prestigieux, notamment l’Université de Strasbourg (France), l’Université de Fribourg (Suisse), l’Université de Salerno (Italie), et l’Université de Californie (États-Unis). Force est de dire que les enseignants-chercheurs malgaches n’ont rien à envier aux autres. Effectivement, la région septentrionale de Madagascar, l’Université d’Antsiranana en particulier, est fière d’avoir une telle personnalité puisqu’elle a fait connaître des coutumes du pays au monde entier. Robert Jaovelo-Djao est une icône, un monument comme l’église où il a exercé ses fonctions en tant que vicaire durant un demi-siècle.
Par ailleurs, ce raiamandreny, même s’il ne l’a jamais dit ouvertement, préconise le fihavanana, la cohésion sociale ainsi que la fraternité. Son regard aiguisé et sa verve joviale captent ses interlocuteurs. Sans conteste, il incarne le fômba, la tradition malgache dans tous ses états, sans pour autant l’exhiber.
Iss Heridiny
