Le sort des 11 hauts responsables incriminés pour cette affaire sera fixé le 7 octobre prochain, date fixée pour l’annonce du verdict.
Le procès de l’affaire de détournement commis au niveau du Ministère de l’Energie durant la période transitoire s’est tenu hier dans la salle 7 du Palais de Justice à Anosy. Mis à part l’ancien ministre, Rodolphe Ramanantsoa accusé de trafic d’influence et de détournement de matériels appartenant au Ministère, tels que des ordinateurs, un vidéoprojecteur, des imprimantes, du matériel de bureau et des biens mobiliers, 10 autres personnes ont également comparu devant la barre. Parmi elles figurent entre autres, l’ancien Secrétaire général de ce département ministériel, plusieurs directeurs, ainsi que trois fournisseurs. Deux d’entre elles sont poursuivies pour trafic de chèques carburants tandis que trois autres pour faux et usage de faux. Les 11 accusés ont, pour la majorité plaidé non coupable de toutes les charges retenues à leur encontre. C’est le cas notamment de l’ex Secrétaire général du Ministère, la seule femme parmi les personnes incriminées, qui a nié catégoriquement son implication dans une quelconque affaire de faux et usage de faux. Même topo pour l’ancien ministre qui estime que cette poursuite a été montée de toute pièce pour nuire à son image. Il n’écarte également pas l’idée d’une « vengeance politique ».
Dénonciation anonyme. En effet, d’après les rumeurs qui ont circulé hier au tribunal d’Anosy, Rodolphe Ramanantsoa aurait eu un différend avec l’actuel président de la République Hery Rajaonarimampianina à l’époque où ce dernier était à la tête du Ministère des Finances et du Budget. Le conflit entre les deux personnalités se serait déclenché le jour où le ministre de l’Energie de l’époque a décidé d’interpeller son homologue des Finances à la suite du non paiement par l’Etat, des arriérés de la JIRAMA. Ici, le conditionnel est de rigueur. A noter toutefois que certains accusés ont plaidé coupables. Il convient également de noter que cette poursuite judiciaire a été lancée après une investigation menée par la branche territoriale du Bianco à Tanà Ville, et suite à une dénonciation anonyme qu’elle a reçue en 2012. En tout cas, les anciens hauts responsables incriminés pour cette affaire risquent gros. Le Juge en charge du dossier a déjà averti. Si les charges retenues contre eux sont justifiées, ils peuvent encourir jusqu’à 10 ans d’emprisonnement ferme. A l’issue des deux heures de procès, les 11 accusés ont recouvré la liberté. En effet, aucun mandat de dépôt n’a été prononcé. Leur sort sera fixé le 7 octobre prochain, date prévue pour l’annonce du verdict.
Davis R