Principal pourvoyeur de devises pour la Grande île, la filière vanille piétine. Face à cette situation, le député Roland Ratsiraka est une fois encore, monté au créneau afin d’avancer des solutions.
« Depuis 60 ans, jamais un régime n’a mis aussi à mal les producteurs, collecteurs, préparateurs et exportateurs d’une filière, surtout que le pays subit un manque à gagner de plus de 400 millions de dollars ». Un constat amer que le député de Toamasina 1 et exportateur, Roland Ratsiraka, a dressé ce samedi. En effet, depuis plus de 7 mois, il n’a cessé de répéter que la stratégie et les mesures, décidées unilatéralement par le gouvernement, sont une vraie catastrophe pour la filière vanille et pour le pays. « La seule et unique solution est de libéraliser la vanille comme la loi 97-046 le stipule et c’est toujours en vigueur », a-t-il fait entendre.
Mécontentement
Les régions productrices de vanille retiennent leur souffle depuis quelques mois. La population subit de plein fouet les répercussions des décisions qui ont été prises en haut lieu. « A Mananara, la population est descendue dans la rue pour manifester son mécontentement, à Sambava et dans l’ensemble des régions productrices, plus personne ne supporte l’extrême pauvreté qu’ils subissent à cause du blocage de la filière », a poursuivi le patron du Malagasy Tonga Saina avant de rappeler que « le prix minimum imposé par le gouvernement est de 250 dollars le kilo fob. Pourtant, les cours de la vanille à l’étranger sont entre 150-180 dollars le kilo. De plus, il y a d’autres mesures comme la nouvelle taxe de 3% sur la valeur exportée, votée lors de la nouvelle loi des finances qui plombe tout ».
Trafics
cette situation déjà compliquée s’ajoutent d’autres pratiques illicites. « Le plus grave est l’existence des trafics de vanille perpétrés par les tenants du pouvoir », a continué l’ancien ministre. En effet, le député a été contacté par un acheteur étranger qui a reçu une offre avec facture proforma de 180 dollars le kilo qui est en dessous du cours officiel imposé par l’État. L’adresse de la société exportatrice se trouve à Tananarive. « Cette situation est intenable et inacceptable », a-t-il ajouté. Le député, en pleine séance à l’Assemblée nationale, l’a, d’ailleurs, déjà évoqué devant le gouvernement en interpellant le ministre du Commerce et le ministre de l’Intérieur de ne pas enfreindre constamment la loi car c’est la raison pour laquelle les pays comme Madagascar sont considérés comme des républiques bananières.
Échec
Face à cette situation socio-économique difficile que le pays traverse, le député de Toamasina 1 ne veut pas rester indifférent. Une chose tout à fait normale à cause de son statut d’élu. Roland Ratsiraka a évoqué une énième fois l’origine du marasme économique dans lequel le pays se trouve. « C’est dû à de nombreuses mauvaises décisions sans stratégies qui condamnent notre pays à l’échec et à reculer », a-t-il terminé. L’Etat est ainsi invité à prendre urgemment des mesures allant dans l’intérêt de tous afin de redonner à la filière vanille sa place de produit de rente par excellence.
Julien R.
Pourquoi donc ne pas authentifier le pro-forma ? Et en faire un large état s’il est avéré l’être. Tout en remuant les gousses.
Toute supputation ne peut que s’inscrire en doute… et n’acquitte jamais.
L’expertise des services concernés feront le reste.
Il n’y a que toi pauvre demeuré qui feint d’ignorer que ton Rainilainga est tenu par la barbichette sous la ceinture sous l’ordre du mafieux parrain du cartel de la vanille faisant la loi au palais !
Ce n’est pas mieux pour la filière Litchi…