Après s’être entretenu tour à tour avec les deux candidats arrivés au second tour qu’il a félicités l’un et l’autre, le président national du MTS a fait son choix à travers une déclaration rendue publique hier. « En votre qualité d’aîné, je vous ai rencontré le premier », a-t-il dit à l’endroit de Jean Louis Robinson contre qui il avoue n’avoir aucun grief. « Il m’est toutefois difficile de m’allier à vous », a-t-il fait savoir. En expliquant qu’il ne peut oublier ce que lui avait fait subir la personne qui est derrière le candidat n°33. Une allusion à Marc Ravalomanana qui l’avait fait jeter en prison. « Cela reste ancré dans ma tête », a-t-il confié.
Conditions. Celui qui avait obtenu 9% des voix au premier tour a décidé alors de rouler pour Hery Rajaonarimampianina après que ce dernier et Andry Rajoelina aient sollicité sa collaboration. Le président national du MTS a néanmoins posé des conditions, à savoir, « le respect des 12 valeurs du MTS basées notamment sur le respect de l’Etat de droit, la bonne gouvernance, la liberté d’expression et de critique, la création d’emplois ». Il a également exigé « un budget mensuel pour chaque District », mais aussi et surtout « à ce qu’on forme ensemble le gouvernement ».
Velirano. Après que ses conditions aient fait l’objet d’un « velirano », il a décidé de voter et de faire voter pour Hery Rajaonarimampianina. Une consigne de vote à l’adresse de ses électeurs qu’il a appelés dans la foulée à accorder leurs voix aux candidats du MTS aux législatives afin qu’il puisse œuvrer dans le sens de son programme. Il, c’est évidemment Roland Ratsiraka qui a fait sien l’adage malgache « adin’ombalahy ny mpianakavy, ny mandresy tsy hobiana, ny resy tsy akoraina ». Une manière de dire que quel que soit l’issue de l’élection présidentielle, les Malgaches forment avant tout une grande famille.
R. O
