
Manque d’entretien, surpoids des essieux des véhicules et vols d’éléments des ponts sont les principaux facteurs de dégradations des routes. Le ministère des Travaux Publics dispose déjà de solutions à ces problèmes, selon le ministre Roland Ratsiraka. Une présentation a été faite hier, en présence des bailleurs et de la presse.
60 jours ne sont rien pour une réalisation dans le secteur des Travaux Publics. Mais la population s’attend à des effets immédiats, surtout après la sortie de crise, a affirmé le ministre des Travaux Publics, Roland Ratsiraka. Hier, une présentation du bilan de ses 60 jours d’exercice à la tête de ce département a été organisée hier à l’hôtel Carlton Anosy, en présence des partenaires techniques et financiers, des représentants du secteur privé et de la presse. « Nous avons eu la chance d’avoir des services efficaces. Cela a été constaté depuis la constitution du nouveau Gouvernement, c’est pour cela que l’on a gardé presque tous les éléments et les mêmes équipes au sein du ministère des Travaux Publics », a annoncé le ministre d’Etat. En ce qui concerne les infrastructures, nombreuses sont les routes en mauvais état. Pour les routes nationales, 80% de l’ensemble sont dégradées. « Les routes, aussi bien que les ponts datent pour la plupart de plus d’une centaine d’années.Or, les entretiens n’ont pas été faits convenablement. De plus, plus de 50% des camions roulent avec des surpoids sur les essieux et les malfaiteurs n’hésitent pas à voler des éléments de nos ponts, juste pour pouvoir revendre de la ferraille. Avec les partenaires, nous avons déjà concocté des solutions à ces problèmes », a déclaré le ministre Roland Ratsiraka, lors de sa présentation.
Congrès. 40 milliards d’Ariary sont disponibles pour cette année, pour la réhabilitation des routes à Madagascar. D’après le ministre, il faudrait 400 milliards d’Ariary par an, pour maintenir toutes les routes de la Grande Ile en bon état, une fois reconstruites. La Banque mondiale présente à la rencontre a soutenu qu’il faut désormais construire des infrastructures pérennes, et non pas construire pour reconstruire après. Avec d’autres représentants comme ceux de l’Union Européenne, de l’Agence Française de Développement, etc. les bailleurs de fonds se sont accordés à dire que leurs actions dépendent de la demande et des priorités fixées par les Malgaches. « Ces actions entreprises par le ministère des Travaux Publics constituent une belle initiative, nous espérons que d’autres en feront autant », s’exclama l’ambassadeur de France. Néanmoins, le ministre Roland Ratsiraka a également évoqué la possibilité de réunir sans difficulté les 400 milliards Ariary par an, sans même la contribution des bailleurs de fonds. « Un Congrès de la Route sera organisé vers la fin de cette année, où tous les acteurs de ce secteur seront invités. Quelques-uns des solutions que nous avons concoctées seront proposés à l’occasion de ce Congrès. D’autres seront à point d’ici à quelques mois », a confié le ministre d’Etat.
Nouveau système. Outre les projets de réhabilitation déjà en cours, les négociations pour d’autres projets de réhabilitation sont également en bonne voie, surtout en ce qui concerne les routes nationales. A chaque rencontre comme celle d’hier, le ministre Roland Ratsiraka ne manque pas de proposer aux partenaires de nouvelles idées. « Avec l’évolution des choses, nous avons fixé comme but le zéro nid de poule d’ici à fin 2014, surtout pour les RN2, RN4 et RN7 ». En ce qui concerne les entretiens le ministère des Travaux Publics espère mettre en place un système où les entreprises proposeront d’assurer l’entretien d’une route pour un délai d’un à trois ans. De nombreuses autres solutions ont également été présentés par le ministre Roland Ratsiraka, pour les routes nationales, et même les routes communales qui sont souvent exclues par les programmes avec les bailleurs de fonds. Nous en reparlerons.
Antsa R.