
La Commune Urbaine d’Antananarivo vient de lancer en collaboration avec le ministère de la Jeunesse et des Sports un projet de formation des animateurs d’activités physiques et sportive santé au niveau des fokontany surtout en cette pandémie de covid-19. Les sportifs aussi attendent la concrétisation du plan de relance pour la préparation des échéances internationales à venir. Rosa Rakotozafy, directeur général des sports, a accepté de nous faire un tour d’horizon en cette période. Interview.
MIDI Madagasikara (MIDI) : Qu’en est-il vraiment de la teneur de ce projet « formation des animateurs d’activités physiques et sportive santé » la collaboration entre le Ministère de la Jeunesse et des Sports et la Commune Urbaine d’Antananarivo ?
Rosa Rakotozafy (R.R) : « C’est une formation organisée par la CUA en étroite collaboration avec l’Académie Nationale des Sports qui s’occupe du volet formation de par leur compétence, visant à encadrer ou former des jeunes pour devenir des formateurs dans le domaine du sport pour ensuite œuvrer au sein des 192 fokontany, afin d’éduquer les gens à travers le sport qui nous aidera petit à petit à instaurer la discipline au sein de notre société. Un projet qui prône le développement du sport à la base, qui est le plus important. La collaboration entre la CUA et le MJS est louable dans ce sens car nous savons très bien que le développement de Madagascar et du sport en particulier passe par la solidarité de ses dirigeants dans tous les niveaux. Cela permettra également de contribuer à la réalisation des Velirano du Président de la République numéro 13 ou ceux du maire et aussi mettra à la lumière une fois de plus la grande volonté du ministre Tinoka Roberto, dans le domaine du sport. Et démontre la vision commune détenue par le pouvoir actuel en termes de sport. Sans oublier les constructions de différentes infrastructures sportives qui accompagnent ces velirano et ce programme. Comme la mise en place très prochainement du parcours santé, en collaboration avec le MJS, la CUA, et l’ambassade de Chine qui consiste à mettre en place des appareils de sports utilisables par tous dans les jardins publics. A titre de rappel, en septembre 2019, nous avons organisé à Antananarivo la 1ère Conférence des Ministres des Sports et de l’Education pour la mise en œuvre en Afrique du plan d’action de Kazan de l’éducation physique de qualité. Durant cette conférence, le chef de l’Etat a été nommé » Champion de l’éducation physique de qualité et du sport », ce qui n’implique pas seulement le sport de haut niveau mais également le sport à l’école et surtout aussi le sport pour tous. Pour dire que ce projet arrive à point nommé car cela concrétise l’esprit de l’éducation physique de qualité. Et c’est aussi une bonne chose auprès de nos partenaires tels que l’Union Africaine, l’UNESCO et l’Ambassade de France qui nous ont soutenu lors de cette grande réunion. La réalisation de ce projet concrétise la vision globale de l’éducation physique de qualité ».
MIDI : Annoncé par le ministre lors du face à face avec les députés qu’il y a aura un plan de relance pour les sportifs préparant les échéances internationales, en quoi consistent vraiment les aides aux athlètes ?
R.R : « Ce programme de relèvement immédiat post-Covid sport consiste à soutenir financièrement les fédérations sportives et le Comité Olympique pour la préparation de nos sportifs dans le cadre des Jeux Olympiques et des Championnats d’Afrique. Il ne faut pas oublier que Madagascar dispose de plusieurs champions d’Afrique dans plusieurs disciplines aussi bien individuelles que collectives qui méritent l’attention. C’est la raison pour laquelle le ministre Tinoka en personne a tenu à mettre en place ce genre de programme afin de témoigner son soutien auprès de nos sportifs comme il l’a toujours fait depuis le début comme lors de la Coupe d’Afrique des Nations, des Jeux des îles, des Jeux africains et d’autres compétitions internationales».
MIDI : Avec le report des Jeux Olympiques en 2021, est-ce que les fédérations qui devront tenir les élections cette année auront une dérogation comme ce fut le cas dans nombreux pays ?
R.R : « Ce sera un sujet qui sera discuté entre le MJS et le Comité olympique prochainement pour voir la faisabilité et les dispositions à prendre ».
MIDI : En tant qu’ancien athlète de haut niveau, que conseillez-vous aux athlètes pour garder la forme en ces temps difficiles ?
R.R : « On est champion dans toutes les circonstances. Et quand on est champion, on garde la forme quelque soit la condition dans laquelle on se trouve. Les efforts de nos sportifs sont louables car durant le confinement, des programmes d’entraînements spécifiques ont été organisés par leur soin avec leurs fédérations et coachs respectifs. Il faut rester en forme en travaillant sans relâche car cette situation n’est que passagère mais nous devons être en forme en permanence en tant que sportifs de haut niveau afin de mieux défendre l’honneur de Madagascar le moment venu ».
MIDI : La suspension des activités sportives reste encore en vigueur? Est-ce qu’on s’attend à une saison morte pour la grande majorité des fédérations ?
R.R : « La suspension des activités sportives reste encore en vigueur surtout dans les régions touchées par la COVID 19. Nous savons tous que la pratique du sport en public peut être un vecteur de propagation de ce virus c’est la raison de la prudence mais surtout aussi afin de préserver nos sportifs. Pour le moment, on se tient aussi aux différentes déclarations de plusieurs fédérations internationales qui ont annoncé une saison morte à cause cette pandémie et ont préféré la santé par dessus tout, ce qui est tout à fait normale vu le nombre de décès dû à ce virus dans le monde entier. Nous ne sommes pas indifférents sachant que notre participation aux échéances internationales est conditionnée par l’évolution de la situation sanitaire mondiale, mais surtout dans notre propre pays. Comme je disais auparavant, nous nous devons de préserver la santé de nos sportifs par dessus tout ».
T.H