Elle a existé, en tant que route commerciale, depuis le 3ème siècle avant Jésus Christ jusqu’au 16ème siècle. Une partie a été inscrite au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.
Lors de ses visites en Asie centrale et en Asie du Sud-Est en septembre et octobre 2013, le président Xi Jinping a lancé l’initiative de ressusciter la légendaire route de la soie qui était un réseau ancien de routes commerciales entre l’Asie et l’Europe. Elle doit son nom à la marchandise la plus chère parce que la plus précieuse qui était transportée par la route, en l’occurrence, la soie dont les Chinois furent les seuls à détenir le secret de fabrication à l’époque.
Mondialisation. C’est par l’ancienne route de la soie que l’Occident avait également connu et profité des découvertes chinoises comme la boussole, la poudre à canon, l’imprimerie… Un transfert de technologies avant l’heure grâce à la route de la soie qui était déjà les prémices de la mondialisation. Un phénomène précoce d’intégration politique et culturelle lié au commerce international. La route de la soie générait des richesses le long de son parcours. Deux millénaires après, la Chine veut conjuguer le passé recomposé au présent et surtout au futur du monde. Ce qui pourrait du coup remettre d’actualité le nouvel ordre économique mondial, une notion impulsée dans les années 60 par les pays du tiers monde, pour exprimer leurs revendications dans le domaine commercial, de sorte que les Etats les plus fragiles puissent bénéficier d’avantages spécifiques par rapport aux Etats développés.
Redistribution des cartes. Plus d’un demi-siècle après, l’initiative de la Ceinture et de la Route est une occasion pour ces Etats fragiles, non pas pour bénéficier d’un traitement spécial, mais d’une coopération gagnant-gagnant, c’est-à-dire mutuellement avantageuse. La construction de la nouvelle route de la soie pourrait entraîner une redistribution des cartes sur l’échiquier mondial tant sur le plan politique que commercial et financier, voire culturel. Il n’est pas exclu que l’initiative « OBOR » ou « One Belt, One Road » pousse l’establishment actuel au …bord de la route pour ne pas dire de la déroute.
