Route totalement coupée à Andravoahangy à cause de l’eau qui stagne. Ce grand trou bloque totalement la circulation. On ne parle même plus de nid de poule.
De l’eau qui stagne, de couleur brunâtre, comme celle de la boue. Après les pluies de ces derniers jours, les rues de la capitale en regorgent. Des étendues d’eau qui recouvrent les bitumes, on ne sait plus vraiment où rouler. Prendre à gauche, du côté du trottoir, sans écraser les légumes vendus à même le sol, ou à droite, pourquoi pas. On se croirait dans un jeu. Sauf que cela n’en est pas un. En réalité, plusieurs portions de route dans tout Tanà sont impraticables. A Andravoahangy par exemple, en face de la BOA, le petit lac qui s’est créé ne donne pas envie de s’y baigner… ou de moins d’y rouler. Les plus vaillants, ceux qui conduisent de grands 4×4 pourraient… mais finalement personne n’ose s’y aventurer. Et pour cause, sous cette eau se cache un très grand nid de poule qui peut endommager la voiture. Les taxis-be, eux, ont tout simplement choisi de changer de chemin, pas question de plonger dans l’eau plusieurs fois par jour. Andravoahangy n’est pas un cas isolé. A Ambatoroka, les usagers se plaignent du très mauvais état de la route. Plus de bitume, la chaussée est désormais en terre rouge. Et de la boue bien sûr lorsque la pluie fait des siennes. On se croirait presque sur une route secondaire quelque part dans le Nord.
En réalité, ce sont juste les icebergs de grands problèmes de fond. La canalisation qui fait défaut, déjà vétuste et souvent bouchée, le mauvais état des rues fragilisées par les eaux de pluie, et aucune réhabilitation… Le pire est à venir s’il n’y a aucune prise en main.
Anjara Rasoanaivo