
L’état de délabrement avancé des routes d’Antananarivo impactent négativement sur la qualité de vie dans la capitale.
Le piteux état des routes de Tana a encore empiré avec la saison cyclonique en cours, notamment après le passage d’Ava et les pluies résiduelles qui ont suivi. Le nombre « astronomique » des voitures circulant dans la Capitale, avec l’incivisme qui gagne du terrain parmi les conducteurs roulant à travers ces routes délabrées favorisent la formation d’embouteillages monstres. Faniry (nom d’emprunt) par exemple, habitant à Ambolonkandrina et travaillant à Alarobia, met plus de deux heures avant de regagner son domicile après le travail à cause des embouteillages qui émaillent son trajet.
Voitures et usagers. Ces derniers incommodent autant les usagers que les voitures. Fréquemment exposés au retard, ces derniers sont contraints, et c’est logique, à s’organiser en conséquence. Sans parler de la pollution, ou encore du stress psychologique vécu durant les embouteillages, que ce soit pour les particuliers ou ceux optant pour les transports collectifs. Compréhensible quand on passe plus d’une heure pour parcourir une distance qui normalement devrait se faire en une vingtaine de minutes. Les routes délabrées font également que l’état des voitures laisse à désirer. Certains bus ressemblent à s’y méprendre à des tas de ferrailles en circulation, avec ce que cela implique d’accidents et de dégâts.
Généralisé. Le mauvais état des routes est quasiment généralisé dans la capitale. De la Route du Pape, aux 67 ha, en passant par Andohan’i Mandroseza et Ambohipo, ou encore l’axe jouxtant Behoririka-Antanimena et Ankorondrano, les « lavaka » (trous) béants se retrouvent partout… Sans parler des routes de l’Atsimondrano, où les embouteillages monstres sont l’apanage de la population. Génie civil, planification urbaine, organisation de la circulation, etc. tout cela est à repenser pour trouver une solution durable à ces problèmes d’infrastructures, à fort impact social. Nous en reparlerons.
Luz Razafimbelo