
Malgré leurs activités opérées dans l’illégalité, les exploitants miniers à Sakaraha se lancent déjà dans la réhabilitation environnementale.
Les ruées se poursuivent dans le sud de Madagascar, une zone très riche en pierres et métaux précieux. A Ankiliabo Mahaloboka, district Sakaraha, région Atsimo Andrefana, plus de 1 500 exploitants illicites ont été surpris par une visite inopinée de la délégation ministérielle conduite par le ministre auprès de la Présidence en charge des Mines et du Pétrole, Joéli Lalaharisaina Valérien, la semaine dernière. A noter qu’aucun permis n’a encore été délivré pour ce site. Cependant, ces exploitants illicites ont entrepris une réhabilitation environnementale, après chaque exploitation, avec la remise en état des terrains et le reboisement. « Nous avons recommandé à ces exploitants de créer un groupement et de demander un permis d’exploitation au niveau de l’Administration minière. Notre objectif est de formaliser les activités et non de sanctionner, car il faut reconnaître que les ruées sont des cas sociaux favorisés par la pauvreté », a déclaré le ministre Joéli Lalaharisaina, après la visite inopinée à Ankiliabo.
Formaliser. Par ailleurs, un autre site a également été visité par la délégation ministérielle. Cette fois-ci à Ankiliarivo, sur un site à 110km de la ville de Toliara. « Un permis minier a déjà été attribué pour celui-ci, mais le titulaire ne s’est pas manifesté. De plus, il a des impayés sur ses frais d’administration. Un processus d’annulation du permis est déjà en cours et si le titulaire en question ne se manifeste pas, le droit d’exploiter sera réattribué à d’autres », ont expliqué les membres de la délégation. En effet, pour tous les cas de ruée, l’Administration minière recommande aux exploitants de formaliser leurs activités, en se regroupant pour demander un permis d’exploitation. Pour l’heure, une campagne de sensibilisation est menée. En attendant les procédures, les exploitants illicites interceptés doivent immédiatement quitter le site, d’après le ministère de tutelle. Avec la formalisation des activités d’exploitation de ressources minérales, des retombées économiques et sociales sont espérées par les communautés locales.
Antsa R.