
Entre le conseil de gouvernement du matin et le conseil des ministres de l’après-midi, Roland Ratsiraka a trouvé hier le temps d’effectuer une descente sur terrain.
La pluie aidant, Roland Ratsiraka n’a pas hésité à …mouiller sa chemise à Andrefan’Ambohijanahary et à Andohan’i Mandroseza où les rues vont être réhabilitées par le Ministère des Travaux Publics (MTP) face aux doléances des usagers et des riverains. Et ce, même si les intempéries ne sont pas propices aux travaux routiers et en dépit des problèmes de financement car le Fonds d’Entretien Routier (FER) n’est prévu que pour les routes nationales. Suivant la Charte routière, les communes urbaines sont en charge des axes situés dans leurs circonscriptions respectives. Cela n’a pas toutefois empêché le MTP de venir en aide à la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) qui n’arrive pas à résoudre le problème et ne communique d’ailleurs pas. Les ingénieurs et techniciens du MTP ont travaillé jour et nuit pendant le week-end compte tenu de l’ampleur des dégâts. Notamment sur l’axe Andohan’i Mandroseza qui est en très mauvais état et crée des embouteillages monstres. Au grand dam des milliers de gens qui habitent dans le coin et des véhicules qui y circulent.
Démolition. La portion de route située entre le Sénat et le Toby Ratsimandrava sera également réhabilitée par le MTP. D’énormes travaux sont aussi prévus au niveau des collines d’Ankatso et d’Ambohipo pour empêcher les éboulements et érosions qui charrient quotidiennement de la boue sur un kilomètre. Le ministre prévoit d’y faire planter du vétiver afin de stopper le phénomène. De même, il a souligné la nécessité de démolir les constructions et clôtures qui obstruent les canaux d’évacuation, une des causes de la dégradation des rues de la capitale. A son avis, la ville de Tana ne sera jamais réhabilitée tant qu’on ne prenne pas des sanctions exemplaires contre ceux qui ne respectent pas les règles d’urbanisme. Il demande ainsi à la mairie d’obtenir des ordonnances du tribunal aux fins de démolition des constructions illicites.
Collaboration. Le député du deuxième arrondissement présent sur place hier, transmettra sans doute le message à la maire de la Ville. Il a saisi l’occasion pour faire savoir que 16 maisons construites au bord de ravin, risquent de s’écrouler. C’était en marge du lancement de ces travaux de réhabilitation qui vont prendre au moins 4 mois, en utilisant la technique du Béton Compacté au Rouleau (BCR) dont la durée de vie est de 25 à 30 ans, sans entretien. En tout cas, cette aide apportée par le MTP à la CUA est un exemple de collaboration entre le pouvoir central et les collectivités territoriales décentralisées. C’est aussi une sorte de cadeau de « bonne année » pour les usagers.
R. O