
Incroyable mais hélas vrai quand Malagasy Rugby, voire son président Marcel Rakotomalala va jusqu’à braver la décision du Conseil d’Etat qu’il accuse ouvertement d’ingérence. Le monde à l’envers…
Un Etat dans l’Etat. C’est le moins qu’on puisse dire de l’attitude du président de Malagasy Rugby qui a accusé le Conseil d’Etat d’ingérence quand ce dernier tranchait en faveur du président d’Analamanga Rugby, Andry Ravelojaona, que Marcel Rakotomalala avait suspendu pour trois ans pour avoir perturbé un match organisé sous la houlette du fameux Comité ad hoc.
Délégation spéciale. C’est d’ailleurs la légalité de ce comité ad hoc que conteste aujourd’hui Analamanga Rugby, car selon les textes en vigueur sur lesquels s’est évidemment appuyé le Conseil d’Etat, Malagasy Rugby n’a aucun droit pour mettre en place une telle entité qui n’est autre qu’une forme de délégation spéciale. Car cela revient de droit au ministère des Sports et bien avant son départ pour les Jeux de la Francophonie, le ministre de tutelle, Anicet Andriamosarisoa, a fait savoir qu’il ne reconnaît pas ce comité ad hoc car non conforme aux lois régissant le sport à Madagascar.
Et quand Marcel Rakotomalala évoque, lors de la conférence de presse de vendredi, l’idée d’avoir des explications à donner au ministre Anicet Andriamosarisoa, on se demande où il veut en venir, car dans toutes les démarches possibles et imaginables, il ne peut pas aller à l’encontre de la décision du Conseil d’Etat.
Coup d’Etat. En clair, Malagasy Rugby ne peut pas suspendre le président d’Analamanga Rugby et que par conséquent, ce dernier qui, on le rappelle, a été démocratiquement élu, a tous les droits de faire disputer son championnat.
Et de fil en aiguille, on arrive aux fameux membres de ce comité ad hoc qui font des mains et des pieds pour rester en place et organiser, pourquoi avoir peur des mots, ce juteux championnat d’Analamanga qui permet d’amasser énormément d’argent.
Et quand on sait que les agissements de ce comité ad hoc non reconnu du reste par le Comité Olympique, car non conforme à la charte olympique, divisent le monde de l’ovale alors il y a lieu d’agir par la force pour sauver ce qui peut encore l’être.
A charge pour Analamanga Rugby de porter plainte à son tour pour faire respecter la légalité. Car à y voir de près, il s’agit d’un coup d’Etat. Dans un secteur aussi sensible que le rugby, un rien peut faire embraser tous les bas quartiers. C’est tout aussi simple que cela…
Clément RABARY