
Première réponse positive du ministère des Sports sur la crise qui mine le rugby malgache depuis mars 2017. Malgré la décision du Conseil d’Etat, la fédération reste sourde à toutes sollicitations, et contourne le problème pour mettre en place une Ligue d’Analamanga bis.
Comme il ne peut pas intervenir directement par peur d’être taxé d’ingérence, le ministère des Sports a enfin réagi par le biais de la commission de Contrôle de la Légalité des Elections Fédérales pour remettre Norbert Razafimbelo à sa place en arguant au passage que, ces élections l’ayant conduit à la tête d’une deuxième ligue d’Analamanga de rugby, n’avaient pas de valeur légale. Les signataires de la lettre ne peuvent pas d’ailleurs prêter à confusion car tous les cadres y ont participé à commencer par le Secrétaire Général, le Directeur Général, la Directrice du Sport Fédéral et le Directeur régional des Sports pour Antananarivo.
Bianco et Bianco. Allez donc expliquer comment Norbert Razafimbelo a fait savoir qu’il va saisir le Bianco. Une démarche qui ne peut pas être sans risque car cela va obliger ladite institution à remonter à l’origine de cette crise, notamment sur le fait ayant conduit Malagasy Rugby à sanctionner l’actuel président d’Analamanga, et surtout les raisons qui justifient la décision de la fédération à faire fi de la décision du Conseil d’Etat de suspendre les sanctions infligées par Marcel Rakotomalala à Andry Ravelojaona.
Une raison d’ailleurs suffisante pour suspendre à son tour Malagasy Rugby qui n’avait pas le droit mais pas du tout d’interférer dans l’organisation du championnat tananarivien car comme son nom l’indique, une fédération est en charge du rugby au niveau national et non dans une ligue fut-elle la plus puissante telle Analamanga car elle représente les 90% du monde de l’ovale à Madagascar.
On ne comprend d’ailleurs pas pourquoi Malagasy Rugby va jusqu’à accuser le directeur régional des Sports qui n’a fait qu’appliquer les textes en spécifiant que, le championnat d’Analamanga est une prérogative de la Ligue d’Analamanga selon les règles régissant toute structure fédérale.
Nouvelle base. A moins d’être une surpuissante fédération, Malagasy Rugby n’a pas le droit de convoquer une assemblée générale de la Ligue d’Analamanga, mais elle l’a fait au détriment de tout bon sens avec les sections dissidentes qui devaient aussi logiquement se trouver dans le viseur du Bianco tant qu’on y est car le procédé est bien trop flou pour être franc.
Comment en effet expliquer le revirement de certains présidents de section en plein championnat qui marche et avec une gestion des plus saines d’une équipe bien représentative de toutes les forces vives de l’ovale tananarivien ? Mais de cela, MR n’en faisait pas grand cas même s’il savait que s’entêter à présenter une équipe nationale de seconde zone ne résoudrait pas cette crise bien plus profonde pour que 9 clubs de l’élite décident de rester contre vents et marées avec Andry La Pie.
Si on n’y trouve pas de solution car le MJS tarde à faire appliquer tout simplement la loi, alors il vaut mieux repartir sur une nouvelle base en faisant table rase du passé. Comme World Rugby semble n’avoir pas voix au chapitre, qu’est-ce qu’on gagnerait en restant à l’écart puisque de toutes les façons, les résultats des Makis avec une sélection réduite aux seuls FT Manjakaray, l’étonnant COSFA et dans un degré moindre l’US Ankadifotsy, nous mènent plus nulle part. C’est tout aussi simple que cela car sans les subventions de la fédération mondiale, MR ne tarderait pas à mettre la clé sous le paillasson.
Clément RABARY