
L’ouverture officielle de l’exposition sur l’histoire du rugby malgache depuis le XXe siècle s’est ténue hier au Tahala Rarihasina. De belles histoires sur le sport malgache sont à découvrir, les parcours du ballon ovale en particulier.
Depuis le 1er septembre, plus de 300 visiteurs par jour sont passés au jardin d’Antaninarenina et à l’espace Tahala Rarihasina à l’occasion de l’exposition sur « Histoires du rugby malagasy, de ses origines aux Makis en tournées : joueurs sacrés et sacrées joueuses 1900-2021 ». Le lancement officiel de cette exposition s’est déroulé en fanfare, hier, avec la présence de hautes personnalités. En effet, cette exposition entre dans le cadre du projet “réduire les inégalités hommes-femmes à travers le rugby, vecteur de la promotion du genre et de développement à Madagascar”, initié par le service de coopération et d’action culturelle à l’ambassade de France. Plusieurs acteurs ont coopéré et ont rendu cette exposition possible si on ne cite que Fabien Bordelès, documentaliste expert de l’histoire du sport, Berthin Zoto, sélectionneur des Makis et la Maison du Sport.
Rugby porteur de valeur. Le ministre de la Jeunesse et des sports (MJS) Hawel Mamod’Ali a salué cette initiative qui met en lumière les sportifs malgaches « Le sport est une vitrine du pays et ce projet contribue à la promotion du sport au plus grand nombre », a souligné le ministre. Un avis partagé par l’ambassadeur de France. « Cette exposition peut ensuite se déplacer en région et aussi en France, car le rugby est porteur de valeur qui rapproche les êtres humains. Je souhaite dédier cette exposition surtout aux jeunes Malgaches et je les invite à mener des recherches et à découvrir cette histoire riche du sport malgache. Cette exposition remarquable prend place dans la coopération plus large qui existe entre Madagascar et la France en matière de rugby et qui va justement permettre d’écrire ensemble la suite de cette belle histoire », a annoncé Christophe Bouchard, l’ambassadeur de la France durant son allocution.
Exposition riche en documentations. L’exposition se tiendra en deux endroits. Au Tahala Rarihasina, trois espaces ont accueilli les visiteurs jusqu’au 26 novembre. Le premier espace (XIXe-1957) s’ouvre en montrant les jeux et les activités corporelles avant la colonisation. Le contexte de l’activité corporelle et physique ancestrale et traditionnelle à Madagascar à travers des photographies, des livres. L’espace 2 concerne la période allant de l’Indépendance au Makis (1960-2019), le début de cette séquence est illustré notamment par les photographies de Daniel Rakotoseheno alias Dany Be, pour les années « noires » de 1970 et par la presse malagasy et des portraits de joueurs et de club. Ensuite, elle dévoile la naissance des Makis et de leur “hiaka” en 1999, leur sacre à Yverdon-les-Bains en Suisse comme champion du monde junior groupe D, puis leur victoire comme champion d’Afrique de rugby XV, groupe B, en 2012 à Mahamasina, jusqu’à la Coupe d’Afrique 2020. Ils redécouvrent aussi les lieux du rugby à Antananarivo entre autres Mahamasina, le berceau du sport à Madagascar, le Stade Malacam des cheminots d’Antanimena et le Stade Makis d’Andohatapenaka. Quant à l’espace 3, les visiteurs y rencontrent les femmes d’ovalie à Madagascar, du début des années 1990, avec la pionnière Élise Raharimalala qui organise les premières rencontres, jusqu’aux tournois internationaux et africains à VII à partir de 2008 à La Réunion, puis à XV en 2019. Puis d’autres figures sont présentées, entre autres la doyenne des Makis, Tikasoa Raolinirina alias Nirina et ses deux filles, toutes trois internationales, ainsi que Tantely la plus capée également capitaine des équipes nationales à VII et XV, ainsi que l’arbitre internationale Fara Ny Aina Sarah Razafimamonjy. La présentation est complétée par des images de l’équipe nationale à VII et à XV. En sus de cela, un espace audiovisuel est dédié au rugby malgache et sert de fond sonore à l’exposition, où est projeté le film « Lalan’ny Rugby Gasy », réalisé par Hadrien Bels. Cet espace permet également de découvrir ou revoir en plus des nombreux items de l’exposition, des reportages ou des montages des plus grandes rencontres de l’équipe nationale masculine et féminine de 1957 à 2019. D’autres films sont diffusés sur écran avec casques. Au Jardin d’Antaninarenina, l’exposition se fait à partir d’une sélection des items les plus remarquables et qui s’étalera jusqu’au 15 décembre 2021.
Manjato/TH