Malagasy Rugby sous le sceau d’une nouvelle politique même initiée par World Rugby, va maintenant organiser un championnat d’Analamanga bis au grand dam des clubs dont certains, du moins l’aile anti- MR (lire Marcel Rakotomalala comme Malagasy Rugby mais c’est du pareil au même) qui crie à l’ingérence.
On ne peut pas organiser simultanément le championnat d’Analamanga remanié avec la participation de 16 clubs et l’autre championnat également d’Analamanga mais dirigé par Malagasy Rugby avec une formule qui fait participer les quatre sections de la Ligue d’Analamanga. C’est en un mot la teneur du conflit qui oppose la ligue d’Analamanga à la Fédération Malgache de Rugby, une appellation plus conforme aux réalités de chez nous.
Pâle copie. Le président de la Ligue d’Analamanga, Andry Ravelojaona, sans aller jusqu’à contredire Marcel Rakotomalala, fait comme si de rien n’était en programmant pour début avril, son championnat appelé encore Top 16 et incluant normalement les 16 meilleures formations d’Analamanga au lieu de 14 qui serait une pâle copie du championnat français.
Mieux encore et pour bien prouver son autonomie, Analamanga a décidé d’opter pour le stade Malacam réouvert pour l’occasion et à prix d’or car la location quotidienne s’élève à un million d’ariary. Et jusque là, il n’y a rien d’anormal car une ligue régionale organise son championnat avec ses propres équipes. Autant dire qu’Analamanga a tous les droits.
Mais là où cela se complique c’est de voir Malagasy Rugby prendre en main une autre organisation qui inclut les mêmes clubs d’Analamanga pour, le DTN Antso l’a dit, prendre en main le destin des joueurs de l’équipe nationale afin de relever le niveau.
Dimension fédérale. Une bien curieuse façon en fait car le rôle de la Fédération ne se limite pas à Analamanga mais dans tout Madagascar, à Diégo comme à Toliara et même à Toamasina et à Antsirabe, les rares villes qui justifient la dimension fédérale du rugby. On aimerait donc que Malagasy Rugby voit de près le développement de l’ovale dans ces villes et non s’en prendre à la seule Analamanga et lui enlever son pain de sa bouche voire sa raison d’être.
Et si on est à ce bras de fer qui ternit l’image du rugby à Madagascar, c’est bien parce que les mêmes hommes qui sont là depuis une décennie n’ont fourni aucun effort pour rendre les clubs des provinces plus performants. C’est aussi simple que cela et en politique cela s’appelle bien « par ici la sortie ».
Clément RABARY