Analamanga Rugby a été une fois de plus écarté de l’Assemblée Générale de Malagasy Rugby pour des raisons qui restent obscures.
Incroyable mais hélas vrai, Malagasy Rugby continue de maintenir la sanction qu’il a infligée à la ligue d’Analamanga, malgré la décision du Conseil d’Etat de juillet 2017 lui ordonnant de ne pas suspendre Andry Ravelojaona de son poste de président.
Des décisions légales. Pire et comme si cela ne suffisait pas, le ministère de la Jeunesse et des Sports, au mois de mai 2018, par le biais de plusieurs signatures dont celles du SG du MJSD, de la Directrice du Sport Fédéral, du DG du MJS également le Directeur régional à Analamanga, s’est opposé à la formation par Marcel Rakotomalala d’un comité ad hoc pour revenir à la charge en ne reconnaissant pas l’élection de Norbert Razafimbelo au lieu d’Andry Ravelojaona à la place.
Des décisions des plus claires sinon légales face à l’entêtement de Malagasy Rugby à vouloir dissoudre et à n’importe quel prix cette ligue devenue gênante pour ne pas avoir accepté d’être complice, et de suivre une politique qui n’en valait même pas la peine car, s’apparentant à un retour en arrière. On voit mal le 3FB accepter de revenir dans sa section d’origine car cela n’a aucun sens puisque cela fait plusieurs années que l’élite d’Analamanga est en place pour disputer des compétitions qui ont l’allure d’un championnat national, et que les formations des provinces n’arrivent pas à soutenir la comparaison.
Etrange quitus. On se demande d’ailleurs quelle portée avait le quitus voté dernièrement car Analamanga Rugby, malgré le départ de quelques clubs dont le FTM, le COSFA, la Savonnerie Tropicale et l’US Ankadifotsy, représente près de 90% de la population rugby de Madagascar.
Un quitus ridicule dans la mesure où il est destiné à accorder toute sa confiance à une fédération moribonde. Les présidents des ligues concernés par ce quitus bien étrange, cautionnent donc les échecs répétés du rugby malgache de ces derniers mois avec tenez-vous bien, une incapacité de monter dans le groupe A en Afrique, mais aussi l’échec de la qualification des dames pour les Jeux Olympiques de Tokyo.
Heureusement que le ridicule ne tue pas car on aurait bien voulu savoir les raisons qui poussent la fédération internationale à fermer les yeux sur les agissements de Malagasy Rugby.
Et à la guerre comme à la guerre, il serait peut-être temps pour Analamanga Rugby puisque le MJS n’a plus d’emprise sur Marcel Rakotomalala, de saisir le Tribunal Arbitral du Sport. Le fameux TAS qui s’appuie sur les faits réels et légaux avant de sévir.
Clément RABARY