
Les responsables auprès de l’association Autisme Madagascar déplorent des actions menées par certaines personnalités visant à ternir leur image.
«Nous, responsables auprès de l’association Autisme Madagascar dénonçons les rumeurs colportées qui visent à ternir notre image». Ce sont là les propos de Mbolatiana Raveloarimisa, présidente fondatrice d’Autisme Madagascar lors d’une conférence de presse organisée vendredi dernier à Mahatony Ivandry. Une occasion pour les responsables auprès de ladite association de mettre les points sur les «i» et les traits sur les «t» concernant les actions entreprises et les objectifs de l’association. Pour une association qui se bat pour le respect des droits des enfants autistes mais surtout, pour la compréhension desdits enfants aussi bien par les médecins que par la société, de telles actions alourdissent en effet la lutte. Une lutte qui n’est pas aisée étant donné que les actions et activités couvrent un champ d’action assez large (approche sociale, approche médicale, approche éducative, etc). Mais également que les organismes œuvrant dans le domaine ne disposent toujours pas assez de ressources pour mener à bien les missions qu’ils ont fixées. Cela n’a toutefois pas empêché Autisme Madagascar à accomplir d’innombrables exploits en faveur des enfants autistes et de leurs familles. «Actions et exploits qui ont pu être menés grâce à la participation active des membres d’Autisme Madagascar ainsi que des volontaires qui ne ménagent pas leurs efforts pour donner un sens à notre lutte», a lancé Mbolatiana Raveloarimisa.
Concrets et palpables. «Nous revendiquons notre droit de travailler en paix. Nous interpellons tout un chacun de l’urgence d’attribuer une attention particulière sur l’autisme», a revendiqué Mbolatiana Raveloarimisa. Revendications qui sont plus que légitimes si l’on se réfère aux actions accomplies par l’Association. L’une des plus récentes étant l’organisation d’un bilan gratuit pour 12 enfants le mois de juillet 2018 dernier. Plus récente encore, l’organisation d’une conférence dirigée par Alicia Aleix, psychologue, et Caroline Tièche, art thérapeute, sur la question où étaient invités des parents d’enfants autistes (ou non autistes), et les volontaires de l’association. Par ailleurs, des actions – incessantes – de sensibilisations et des interpellations ont été menées par les membres de l’association. Sensibilisations à l’endroit de l’ordre des médecins malagasy, du ministère de la Santé publique ou encore envers les autres organisations de la société civile. La formation de plus de cinquante médecins sur le diagnostic, le bilan, et la prise en main des enfants autistes, ainsi que de leurs parents s’ajoutent à la longue liste des actions entreprises par l’association. N’étant pas une maladie, l’autisme (et l’autiste) est incompris. Ce qui fausse dans de nombreux cas les diagnostics des médecins au détriment des enfants qui sont doublement victimes. Victimes déjà de l’autisme mais également des traitements faussés – et qui n’ont rien à voir avec le cas – souscrits par les médecins. Pour l’heure, les actions menées par Autisme Madagascar sont celles qui ont mis la lumière sur la question si de leur côté, les autorités gouvernementales semblent assez réticentes.
José Belalahy