Malgré l’interdiction de l’utilisation et de la commercialisation des sachets et sacs en plastique, tout le monde continue à les utiliser.
Cette première journée « sans sachets » en faveur de l’environnement à Madagascar a été plutôt discrète. Bien que des sensibilisations aient été faites depuis quelques mois sur l’interdiction de l’utilisation, de la production, de la commercialisation et de l’importation des sachets et sacs en plastiques, il semble que le message ne soit pas passé. Hier, jour du marché hebdomadaire à Mahamasina, mais tout le monde a apporté son petit sachet, bien rangé dans les sacs à main d’abord, puis rempli des achats au fil des heures. Et lorsqu’on commence à débattre du sujet, vendeurs comme clients expliquent qu’ils n’ont rien d’autre pour remplacer les sachets, les paniers étant trop grands et peu pratiques. De leurs côtés, les autorités effectueront une descente dans les quartiers à Ambohimirary, Ambondrona, Manjakaray, Analakely, Tsaralalàna, Andravoahangy tsena, et Anosibe tsena.
Abus. Au-delà de cette désobéissance générale, l’interdiction de l’utilisation des sachets entraîne également des abus. Ainsi dans des quartiers comme à Andrefan’Ambohijanahary, certains éléments des forces de l’ordre n’hésitent pas à faire payer jusqu’à 2 500 Ar les personnes qui utilisent encore des sachets. Par ailleurs, les épiceries et petites boutiques font tout simplement les sourds quant à cette mesure, continuant à donner les produits achetés dans des sachets.
Il faudra du temps, peut-être même beaucoup de temps et des mesures réelles d’accompagnement, un changement de comportement ainsi qu’une volonté politique et citoyenne pour que les sachets disparaissent totalement du quotidien des Malgaches.
Anjara Rasoanaivo