Les chansons d’amour sur les ondes, les photos des âmes sœurs postées sur les réseaux sociaux, le film Roméo et Juliette diffusé presque sur toutes les chaînes télévisées, fleurs et chocolats entre les mains, la couleur de l’amour décore les ruelles des grandes villes, oui, hier c’était la Saint-Valentin !
Il faisait beau sur presque toute la Grande Ile. Une occasion pour les amoureux de s’inviter au restaurant. Comme Tsanta et sa bien-aimée Mendrika, le couple a préféré dîner ailleurs en rentrant du travail à 11 heures. « Nous voulons changer un peu. Nous l’avons programmé dès janvier. Un dîner aux chandelles à la maison, c’est pas mal ! Mais, nous avons décidé de faire autrement » a expliqué Tsanta. D’autres ont déposé leur demande de congé en avance, c’est le cas d’Honoré et Ismaela, « Cette année, la Saint-Valentin tombe un mardi. Alors, ma femme et moi préférons pique niquer à la campagne. Nous avons choisi cela pour deux raisons, d’une part, chercher le calme, discuter tranquillement. D’autre part, nous nous sommes rencontrés dans cette contrée. Revivre ce moment est passionnant. Voilà », a rapporté Ismaela.
Pour ceux qui doivent exercer leur métier le soir, le 14 février n’est pas décrété jour férié, des cabarets sont organisés dans les villes de Madagascar. Des amoureux bien habillés y assistent. Des grosses pointures étaient à l’honneur. Les « je t’aime » retentissent, les bruits des embrassades se faisaient entendre dans la salle. Au karaoké, les chansons des prêcheurs d’amour telles que Tovo J’hay, Lôla, AmbondronA, Kiaka, Dadju, Céline Dion, Poetic Lover ont eu beaucoup d’interprètes.
En outre, certaines ont choisi de se fiancer hier. Jaona Rasolofo et Elia Randriameva ont pointé dans leur agenda mardi 14 février 2023, une date inoubliable dans leur «love story». La Saint-Valentin est un moment propice, un beau jour où triomphe l’amour. Donc, chacun fait ce qu’il peut, la longévité est importante pour le couple, il faut réaliser les rêves de Madame et tracer le sourire de Monsieur.
Chez les vieux couples malgaches, la fête est timidement organisée ! Souvent, ce sont les progénitures qui leurs conseillent les cadeaux à s’offrir. Dadabe Ndrema et Nenibe Edwige certifient que leurs enfants sont leur source d’inspiration. « Edwina m’a proposé un lambahoany. Étant passionné de la culture Betsimisaraka, ma femme mérite un habit traditionnel de la region Nord-Est… Nous avons séjourné trois ans à Sambava avant de revenir à Antananarivo. J’y travaillais en tant qu’instituteur, et je m’en souviens qu’à chaque cérémonie, elle me disait qu’elle adorait voir les femmes se vêtir de Kisaly Salovana. Je n’avais pas eu l’occasion d’en acheter. Hier, ma fille me chuchotait à l’oreille, pourquoi pas un lambahoany de bonne qualité ? Sans hésiter, je tirais quelques billets de mon tiroir, j’ai dit à Edwina d’aller à la galerie pour voir », raconte le vieil homme. Quant à sa femme, le sourire aux lèvres, rapporte « c’est Nicolas qui a acheté ce chapeau melon et cette canne. Ndrema aime le style italien. Apparemment il est heureux. Nous allons célébrer nos 40 ans de mariage le mois prochain. Ces accessoires lui seront utiles ».
En somme, le 14 février est le jour où le mignon bébé ange tire à nouveau avec son arc, sur ses cibles, peu importe leur âge. Ceux qui sont atteints chantent le refrain de Michel Sardou, « Elle court, elle court, la maladie d’amour».
Iss Heridiny
