La saison qui court actuellement est bien particulière en beaucoup de points. Les populations des terres habitées concernées par les systèmes qui se sont successivement formés en l’espace d’un mois et quelques jours en savent quelque chose. Parlant de la particularité de la saison, le retard de démarrage vient directement à l’esprit. En effet, les prévisions météorologiques ont avancé les premières activités vers la mi-janvier 2022. Ce qui serait extrêmement tardif par comparaison aux autres saisons observées. Le début officiel de la saison a été fixé au 1er novembre 2021. Le retard a ensuite laissé place à une activité extrême durant un laps de temps assez court. En un mois, au moins sept systèmes se sont formés dans le bassin Sud-Est de l’Océan indien. Cinq d’entre eux ont impacté Madagascar. Et avec eux, les dégâts aussi bien matériels qu’humains. Le cyclone tropical intense Batsirai a été le plus dévastateur avec une centaine de décès enregistrés. L’on peut également citer Gombe qui a causé la mort de plusieurs personnes au Mozambique. Ce qui amène à la seconde particularité de cette saison qui est celle d’une saison meurtrière. Si le cœur de la saison a été mouvementé, la suite verrait encore d’autres formations de cyclone. Interrogée sur la question de revoir d’éventuelles formations de cyclones, la direction générale de la météo explique : « nous sommes encore en pleine saison cyclonique. La probabilité de formation n’est pas à écarter. La saison suit son cours ». Par ailleurs, comme les prévisions saisonnières en termes de nombre de cyclones qui pourraient intéresser Madagascar et le nombre de ceux qui pourraient toucher terre sont complètement dépassées, l’on se demande combien d’autres systèmes les Malgaches devront encore affronter avant la fin du mois d’avril (30 avril est officiellement la fin de la saison cyclonique à Madagascar.
José Belalahy
