C’est presque un fait qui se répète chaque année. Quand la pluie est présente, la montée des eaux vient à son tour et ce sont les bas quartiers qui en souffrent le plus.
Après une timide première partie, la saison des pluies semble bien lancée avec les précipitations qui ont accompagné la fin d’année 2021. Les prévisions de la direction générale de la météorologie annoncent d’ailleurs la couleur en faisant savoir que nous sommes en pleine saison des pluies, tout en prévoyant plus de précipitations dans plusieurs régions du pays. Des prévisions qui pourraient également annoncer le retour des problématiques liées à la montée des eaux qui touchent aussi bien la capitale que les autres régions du pays. D’Antananarivo à Toamasina, en passant par Mahajanga, Fianarantsoa ou encore Toliara, la situation empire d’années en années. Ce qui ferait penser que les problématiques ne sont pas solvables et que les Malgaches sont voués à les revivre à chaque saison des pluies. La part de responsabilité des habitants de ces grandes villes n’est pas à exclure. Ce, dans la mesure où ceux-ci sont à l’origine de la détérioration des infrastructures par les mauvaises pratiques en matière d’hygiène.
Tanà. Question mauvaises pratiques, l’administration publique y est également pour quelque chose. Infrastructures d’évacuation d’eau désuètes, insuffisance desdites infrastructures, incapacité des organes responsables à gérer à bon escient les ressources existantes pour avoir des résultats concrets et répondant aux besoins des habitants, autant d’autres raisons qui font que les fortes précipitations mettent de nombreux quartiers de la Ville des Mille sous les eaux. Faits anodins pour certains, mais qui revêtent d’importants risques de résurgence d’épidémies et de dangers pour la population tananarivienne. Une crainte fondée lorsque l’on pense aux maladies infectieuses qui surgissent l’une après l’autre. Dans les environs de la capitale, en observant les rizières et les fleuves, on se rend compte que l’eau monte petit à petit. Reste à savoir si le Projet de Développement Urbain Intégré et de Résilience du Grand Antananarivo (PRODUIR), avec les phases actuellement lancées et dont l’un des objectifs consiste au « renforcement de la protection contre les inondations des quartiers précaires », pourrait changer la donne.
José Belalahy
