La montée des eaux en été dans différents quartiers d’Antananarivo ne surprend plus les habitants. Les années s’enchaînent mais rien n’a changé depuis le milieu des années 90 jusqu’à aujourd’hui. Les ruelles et même les rues deviennent inaccessibles dès qu’il pleut, faute d’un système de canalisation mal entretenu.
À Ampefiloha, c’est la même rengaine chaque année, les canaux d’évacuation débordent lorsque la pluie est abondante. Pareil pour les couloirs qui sont inondés, ne laissant aucune alternative aux piétons que de mettre les pieds dans l’eau où il n’est pas rare de croiser quelques excréments. Et pire encore, dans plusieurs maisons, les toilettes ont tendance à déborder pendant cette période de l’année. La raison de tout ceci ? Les habitants estiment que ce sont les canalisations qui ne fonctionnent plus. Mais quand on regarde de près, on se rend aussi compte que ces canaux sont remplis de déchets en tous genres, ce qui explique pourquoi ils sont bouchés. Après, même le canal d’Andriantany lui-même est infesté de déchets, ce qui explique pourquoi les eaux montent aussi facilement dans ce quartier.
Même problème partout. Nous avons parlé du cas d’Ampefiloha mais ce problème concerne plusieurs quartiers de la Capitale. A Andavamamba, Besarety, Behoririka, Ambodivona, Andravoahangy, Anosibe, et dans bien d’autres endroits encore ; les montées des eaux surviennent en saison des pluies. Et les canalisations dans ces quartiers sont également remplies d’ordures. On se demande si cela ne relève pas d’un souci d’éducation civique au niveau de la population. Cela semble logique, puisque ces déchets ne sont pas arrivés là sans que personne ne les y ait déposés. « Certains habitants blâment le manque d’entretien régulier des canaux mais ils doivent aussi se remettre en question ! » nous a fait part un habitant d’Andavamamba.
Les rues. En été, il n’y a pas que les ruelles et les couloirs de la Capitale qui sont inondés. Les rues le sont aussi pour ne citer que celle du côté d’Anosy, la route devant le Lycée moderne Ampefiloha, devant Fiaro, Besarety, Isotry ou encore Ambodivona. Bref, tous les quartiers qui ne sont pas de la Haute Ville rencontrent le même problème. Et aucune solution efficace et durable n’a été trouvée jusqu’à maintenant. Peut-être la réfection des routes qui ont eu lieu l’année dernière changera la donne. Pour l’instant, la population reste encore sceptique.
Anja RANDRIAMAHEFA