Behoririka et Soarano étaient le théâtre d’un « sakoroka » entre les marchands de rue et la police municipale épaulée par la police nationale. Il était 10 heures, hier, quand des éléments de la Mairie de la capitale, décidés à ne pas tolérer le « désordre », arrivaient sur les lieux. Leur mission, « chasser » ces informels qui étalaient leurs marchandises à même le trottoir et sur une grande partie de la chaussée. On les comprend, selon les uns, inadmissible par contre selon les autres gênés par une affluence monstre, voire envahissante à cette veille des fêtes de fin d’année. Une ambiance chaude à l’instar du thermomètre qui affichait 29° ce matin-là.
Pourparlers. Tout avait commencé par des échanges verbaux. Et le ton montait. Des pourparlers qui, au lieu d’arranger les choses, n’ont fait qu’envenimer la situation. Les marchands de rue campaient sur leurs positions, pas du tout prêts à quitter les lieux. Fermes pour leur part, les agents de la municipalité n’ont pas cédé. Et le « sakoroka » commençait. Chassés à coups de centurons et de bâtons, d’autres sources indiquent même l’emploi des bidules électriques, les marchands ont réagi. Des jets de pierres ont été enregistrés. Heureusement, aucun blessé grave n’est à déplorer. Par ailleurs, cette fois, il n’y avait pas eu d’arrestation.
« Mpanendaka » et gros bras. Pareille situation drainait du monde. Et les « mpiantsena » avertis n’ont pas manqué de remarquer les mouvements de plusieurs « mpisam » et autres pickpockets, sifflant et huant pour détourner la vigilance de tout un chacun. Ils étaient venus par plusieurs dizaines, selon les habitués de Behoririka. Partisans de cette anarchie qui favorise leurs agissements, ces bandits tristement célèbres de la capitale osaient défier la police municipale, hier. Des gros bras ont même été remarqués sur place. Il a fallu l’intervention de la police nationale pour les faire partir.
Hier, un bouchon monstre a paralysé Behoririka. La circulation est presque impossible. Les usagers n’osaient même pas engager leurs voitures dans cet axe qui, en temps normal est déjà difficile à emprunter.
r.s.