
Transparency International Initiative Madagascar (TIIM) a organisé, avec l’Ecole Nationale d’Administration de Madagascar (ENAM), une conférence-débat axée sur le thème « La citoyenneté et la transparence sur l’utilisation de l’argent public à Madagascar » hier à Androhibe. C’est une conférence qui suit celles organisées en février et mars derniers portant les thèmes respectifs de « Comment améliorer le suivi de l’utilisation de l’argent public à Madagascar ? » à Ankatso et « La perception des citoyens sur la rémunération des élus et leur devoir de redevabilité » à Andohatapenaka. Des enquêtes ont été menées pendant trois mois par TIIM et jusqu’à maintenant, les données concernant justement les rémunérations de certains élus ne sont pas toujours réunies. « Nous signalons, d’une part, que le ministère des Finances et du Budget reste moins coopératif au niveau de l’accès aux sources. D’autre part, nous vous informons également que les statistiques renfermant le nombre des fonctionnaires fournies par le ministère des Finances et le ministère de la Fonction Publique ne sont pas les mêmes. Si le MFB estime qu’il y a 190 000 fonctionnaires, le MFOP évalue le nombre de ces derniers à 160 000 », a fait savoir Claude Fanohiza, directeur exécutif de TIIM.
Quelques chiffres. Bien que les données soient incomplètes, TIIM a communiqué quelques chiffres sur la base des informations fournies par le MFOP. Ainsi, un ministre touche 3 715 000 ariary suivant l’indice fonctionnelle 2900 avec d’autres avantages et un sénateur en hors session gagne environ 2 760 305 Ariary. Un administrateur civil de catégorie 10, cadre A, 2e classe suivant l’indice 1850 reçoit 1 025 000 Ariary selon le barème 2011 et les inspecteurs généraux, les contrôleurs généraux et les commissaires de police de la catégorie 10, cadre A, 2e classe suivant l’indice 1700 perçoivent environ 867 000 Ariary selon le barème 2011. Les anciens chefs d’institutions jouissent, par ailleurs d’indemnités et d’avantages de fonction, six mois après la cessation de leurs fonctions. En ce moment, des négociations sont en cours avec le Secrétaire Général du Gouvernement par rapport à ces données manquantes, mais en attendant, Claude Fanohiza lance un appel au MFB « à coopérer malgré les efforts déjà conjugués par l’Etat ». A suivre.
Aina Bovel