
Le personnel administratif et technique dans les universités réclame le paiement de leurs arriérés de salaires. Ces employés menacent d’observer une grève générale dans tout Madagascar et de bloquer la machine administrative.
La grogne monte dans les universités. Le personnel administratif et technique (PAT) de l’université d’Antsiranana, de Fianarantsoa ou encore d’Antananarivo observe une manifestation si ceux d’Ambositra ont déjà manifesté la semaine dernière. Le retard du paiement de leurs salaires est à l’origine de cette grève. Pour se faire entendre, ils ont érigé des banderoles dans les universités concernées depuis hier. Pour Antananarivo, les employés réclament le paiement de dix mois d’arriérés de salaires, selon leur porte-parole, Albert Pierre Rakotoson . « L’université d’Ankatso compte 1.600 employés d’après le recensement relevant de la digitalisation. La dernière fois que nous étions payés remonte au mois d’août 2020. Le salaire mensuel revendiqué s’élève à 700 millions d’ariary, soit 7 milliards d’ariary d’arriérés impayés pour ces dix mois. Nous exigeons une solution pérenne pour éviter que le problème ne se reproduise chaque année », a-t-il indiqué avant d’ajouter que « pour le moment, nous essayons de dialoguer avec les responsables pour essayer de trouver des solutions palpables et pérennes. Dans le cas contraire, nous serions obligés d’arrêter la machine administrative ». Les revendications des salaires impayés varient d’une université à une autre qui est de 4 mois pour Antsiranana, 5 mois pour Ambositra et 2 mois pour Fianarantsoa.
Face à ces revendications, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le Pr Elia Béatrice Assoumacou, a fait appel à l’apaisement dans les universités. C’est durant son déplacement dans la Ville des Fleurs qu’elle a annoncé que toutes les démarches sont déjà en cours pour le paiement des arriérés de salaire des PAT. « Plusieurs anomalies ont été constatées durant la digitalisation. Certains employés décédés ou retraités ont toujours touché leurs salaires. Pour pallier ce problème, nous procédons actuellement au contrôle et à la vérification finale de la liste validée et envoyée par la direction des ressources humaines de chaque université », rassure-t-elle. Elle a également fait savoir que l’État mobilise actuellement des efforts pour trouver des solutions pérennes à ce problème pour éviter l’endettement des universités.
Narindra Rakotobe