A entendre le Questeur numéro 1, Jean Michel Henri, les députés n’ont même pas touché leurs indemnités de session lors de la Session spéciale du mois de février.
Comme prévu, le coup d’envoi de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale a été donné hier du côté de Tsimbazaza. Une réunion dont l’ordre du jour est axé sur des débats autour du règlement intérieur. Pendant 12 jours donc, l’on risquerait d’assister à des débats houleux et très animés entre parlementaires regroupés au sein de la PMP et les députés MAPAR. Cependant, pour le moment, les 147 députés élus en début février font face à un problème financier. Ils n’ont pas encore reçu leurs salaires et indemnités pour les mois de février et mars. Par ailleurs, à entendre le Questeur numéro 1, Jean Michel Henri, les députés n’ont même pas touché leurs indemnités de session lors de la Session spéciale du mois de février et les opérateurs hôteliers qui ont assuré l’hébergement des parlementaires lors de cette Session spéciale n’ont également pas encore été payés. D’après le Questeur 1, cette nouvelle session extraordinaire risque d’accentuer ce problème de budget. Actuellement, l’Assemblée fonctionne avec le budget de l’ancien Congrès de la Transition. Au lieu des 23 milliards prévus, cette Institution n’a pu encaisser que 10 milliards.
Boycott. En tout cas, ces difficultés provoquent la grogne actuelle dans les rangs des députés. L’on se demande d’ailleurs si ce problème d’argent n’est pas derrière le boycott de la session en cours. Hier, l’on a assisté à la présence clairsemée des députés dans la salle des séances. Reste à savoir si la salle sera finalement remplie lors de l’adoption du règlement intérieur. En tout cas, l’on a pu conclure que Jean Michel Henri n’est pas totalement convaincu de la nécessité de la tenue de cette Session extraordinaire. « Je me demande quelle est la priorité pour le gouvernement, prendre une décision convoquant une session extraordinaire pour l’élaboration du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, ou plutôt prendre un décret relatif à la lutte contre l’insécurité et les vols de bœufs », a-t-il déclaré. Quoiqu’il en soit, malgré ce problème d’argent, Christine Razanamahasoa a annoncé que le travail inscrit à l’ordre du jour sera finalisé durant cette session. A noter que le remplaçant de Virapin Ramamonjisoa, le député Ratovoson Hery, a été présenté à ses collègues hier.
Davis R