Ils gagnent illicitement des deux côtés. D’anciens élus de Sambava ont tout simplement arnaqué des citoyens innocents de cette localité du Nord. De source auprès des victimes, ils ont, durant leur mandat, incité les gens à acquérir des terrains supposés appartenant à l’Etat. Pour faciliter les procédures d’acquisition, ces personnes malintentionnées ont soutiré de l’argent aux acquéreurs. Proche de l’ancien régime au moment des faits, ces élus ont pu effectivement faciliter l’acquisition des terrains, puisque les bénéficiaires ont pu obtenir des titres de propriété. Or, il s’avérait que ces terrains appartiennent déjà à d’autres personnes. C’est le cas notamment d’un terrain sis à Ambodisatrana II à Sambava. Appartenant à une dame dénommée A.M, le terrain en question a été squatté par d’autres personnes qui ont reçu l’appui des élus en question pour leur acquisition. Evidemment, en étant dans ses droits, la propriétaire régulière a porté l’affaire devant la justice. Ayant gagné son procès la requérante obtient l’expulsion des squatteurs et la démolition des maisons déjà construites sur son terrain. Malheureusement, les élus qui ne le sont plus depuis la fin de leur mandat, tenteraient, selon nos informations de bloquer l’exécution des décisions de justice. Ils auraient même tenté d’extorquer des fonds à la dame demanderesse afin d’accélérer l’exécution des décisions. Le cas de cette dame n’est qu’un exemple parmi tant d’autres dans la ville de Sambava. Et ces litiges sèment, pour ainsi dire, la zizanie dans les localités concernées.
Une zizanie provoquée par l’intervention des élus en question, selon le témoignage d’un des avocats des victimes. « Des politiciens se sont mêlés de ces affaires en prétendant qu’ils peuvent faciliter l’acquisition des terrains. Ils ont demandé et ont gagné de l’argent de la part des deux parties en conflit ». De l’argent facile gagné, des deux côtés, en somme pour ces élus malhonnêtes. Pour la population locale, il est temps que les autorités actuelles prennent les mesures qui s’imposent pour sanctionner les fautifs. Ils demandent, par ailleurs à ce que les décisions de justice soient correctement appliquées. La tolérance zéro prônée par les dirigeants actuels sera-t-elle appliquée ?
R.Edmond.