
Ce service de Renseignements Financiers prévoit d’entamer des réformes en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.
Une délégation du COMESA (Marché commun de l’Afrique orientale et australe) sera en visite à Madagascar du lundi 08 août 2016 jusqu’au vendredi 12 août 2016. « Son objectif est d’appuyer le SAMIFIN en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme en vue d’un renforcement de capacité », a déclaré Lamina Boto Tsara Dia, le directeur général de ce Service de Renseignements Financiers lors d’une conférence de presse hier. A cet effet, ce bloc régional dotera en matériels informatiques le SAMIFIN dans le cadre d’un programme de sécurité maritime.
Réformes. Il y aura également des séances de formation au profit des analystes de cette entité durant le passage de cette délégation du COMESA dans le pays. « Ce qui permettra en même temps de faciliter notre adhésion à l’ESAAMLG, le groupe des pays en Afrique orientale et australe luttant contre le blanchiment des capitaux. Dans la foulée, nous prévoyons d’entamer des réformes en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux en proposant un projet de loi relatif à ce sujet. En effet, un cadre légal régissant le financement du terrorisme s’impose maintenant», a-t-il rajouté. Et le directeur général du SAMIFIN a également évoqué que le pouvoir de ce service de Renseignements Financiers doit être renforcé. « On ne devra plus attendre les déclarations des opérations suspectes pour effectuer des enquêtes », a-t-il enchaîné.
Investigations. Parlant de l’accueil du Sommet de la Francophonie à Madagascar, « des mesures seront prises pour lutter contre le financement du terrorisme », a poursuivi Lamina Boto Tsara Dia. Et interrogé sur le conflit entre l’Ambassadeur de la Turquie à Madagascar et les deux écoles privées dans le pays, « des investigations seront effectuées pour vérifier ce renseignement. En fait, il ne faut pas négliger ce genre de déclaration, car il y a toujours des risques. Et le financement du terrorisme pourrait également se faire via des organisations religieuses ou des ONG », a avancé le directeur général du SAMIFIN sans confirmer ou non sur ce cas.
Navalona R.