
Pour la deuxième journée de la 3e série d’ateliers organisés par le HCDDED, avec le soutien de l’OIF, ce fut au tour du SAMIFIN de donner son point de vue sur le thème « la bonne gouvernance », hier au Sweety Ampefiloha. Cette cellule de renseignement financier a été représentée à cette occasion par un des responsables du SAMIFIN, en la personne de Tsiory Andriamamonjy. Selon les infractions identifiées dans la déclaration d’opérations suspectes, les infractions fiscales viennent en tête au nombre de 91. En deuxième position, les infractions de change (39), suivies respectivement par les fraudes douanières (32), faux et usage de faux (26), corruption et assimilées (16), escroqueries (9), abus de biens sociaux (9), traite de personnes (6) et trafic illicite de ressources naturelles (3). Toutefois, d’après les explications de ce responsable du SAMIFIN, il ne faut pas se fier aux chiffres car pour celui qui se trouve en dernière position, le coût du trafic pourrait être élevé.
Série de conversion. Concernant le placement, il s’agit de la phase initiale durant laquelle des fonds ou actifs illégaux sont introduits dans le système financier (conversion des espèces sous des formes multiples, jeu au casino, achat immobilier…). Ces fonds ou actifs font l’objet d’une série de conversion pour masquer le caractère illicite de leur provenance ou de leur destination et qui pourrait se traduire par la dissimulation des sources par la multiplication des opérations financières sous forme de compte. Notons qu’après l’exposé de SAMIFIN, ce fut au tour de Transparency International – Initiative Madagascar d’apporter sa réflexion sur la bonne gouvernance. Portant notamment sur l’état des lieux, les enjeux et les défis actuels. D’après Ketakandriana Rafitoson qui est à la tête de la branche nationale de Transparency International à Madagascar, il s’agit notamment de la corruption passive et active, de détournements de biens publics et enrichissement illicite, trafic d’influence, exonération et franchise illégale et conflit d’intérêt et népotisme.
Dominique R.