A la date d’hier, le SAMVA (Service autonome de maintenance de la ville d’Antananarivo) enregistre 441 millions d’ariary d’arriérés, à régler auprès de ses prestataires de service. Ce chiffre a été avancé par le directeur général sortant, en marge de la passation de service, hier.
La situation n’est pas inédite au sein de cet organisme rattaché au ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène et chargé, entre autres, de l’assainissement urbain dans la capitale. Le SAMVA est, en effet, quasi-constamment confronté à des problèmes financiers, dont les conséquences les plus visibles sont les amoncellements des ordures ménagères dans les bacs un peu partout, et ce, dès le moindre retard et la moindre perturbation dans les cadences d’enlèvement des ordures, elles-mêmes dépendantes de la disponibilité des carburants pour les camions de collecte.
ROM. Quasiment aucun des directeurs successifs nommés à la tête du SAMVA n’a réussi à en finir durablement avec le problème de collecte des ordures, avec les résultats que l’on sait. Faut-il rappeler que les activités du SAMVA sont principalement financées par les redevances d’assainissement dont notamment la redevance sur les ordures ménagères (ROM). Des redevances dont la disponibilité n’a pas toujours été effective, d’où les problèmes financiers récurrents du SAMVA. L’organisme qui vient d’accueillir à sa tête le nouveau directeur général en la personne de Serge Andrianarisoa Ratsimbazafy, se trouve encore une fois face à de grands défis dont notamment son équilibre financier, clé de toute bonne marche de ses activités.
Défi. Si l’on en juge aux données avancées par le directeur général sortant, le SAMVA pourrait y parvenir, faisant référence à la prochaine disponibilité des ROM. « Ces redevances sur les ordures ménagères se chiffraient à 289 millions d’ariary pour le compte du mois de mars 2015 si elles étaient à seulement 30 millions d’ariary il y a un an, quand j’ai pris mes fonctions au sein du SAMVA. Elles pourraient atteindre la barre des 700 millions d’ariary sous peu », avance l’ancien DG. Son successeur préfère, pour sa part, jouer la carte de la prudence, se gardant bien de fixer une échéance pour régler le problème de l’enlèvement des ordures ménagères qui recommencent à déborder dans les bacs. « Je dois encore consulter les collaborateurs et examiner plus en profondeur la situation avant de me prononcer », affirme-t-il. Un audit est prévu afin d’évaluer la situation réelle de l’organisme, tant sur le plan financier que technique et concernant les ressources humaines. Le DG entrant n’a, cependant, pas manqué de souligner qu’il n’a pas été nommé à ce poste par hasard. Une allusion sans doute à son cursus et ses expériences antérieures dans le secteur privé. Réussira-t-il à relever le défi ? Les usagers qui l’attendent de pied ferme, seront fixés bien assez tôt.
Hanitra R.