
Fin d’année difficile pour la SAMVA. En effet, outre la grève récente de son personnel, cet établissement public à caractère industriel et commercial est actuellement endetté. « Une créance qui est estimée à environ 7 milliards d’ariary » selon les dires de Lantoniaina Rasoloelison, ministre de l’Eau, de l’Energie et des Hydrocarbures lors d’un entretien avec des journalistes à Ambohidahy hier. Le ministre d’expliquer toutefois que les « dettes en question courent depuis l’ère de la Transition et que c’était à partir du mois de mai de cette année que la Samva n’a pas pu les payer aux créanciers ». Lui d’ajouter que le ministère essaye toutefois de négocier avec ces derniers (des propriétaires de camion qui parcourent la Ville des Mille pour ramasser les ordures) en ce qui est des modalités de paiement.
Solution. Lantoniaina Rasoloelison d’enchérir que le paiement des dettes se fera en fonction du budget du ministère, c’est-à-dire par paiement « goute à goutte jusqu’à épuisement de la somme ». Outre cette disposition, le ministère aurait apporté du changement dans la gestion des camions. « Le paiement des camions de ramassage se fait désormais par tonnage des ordures collectés et non plus en fonction de leur nombre (pratique d’usage auparavant) » selon toujours les dires du ministre de l’eau. Il convient toutefois de noter que la SAMVA ne dispose pas de camion pour effectuer ces missions. Devant recourir à la location, l’établissement dépense environ 8.000 ar par tonne d’ordures si le poids total d’ordures journalier est estimé d’environ 2.000 tonnes. Endettement ou pas, la SAMVA est le premier responsable de la collecte des ordures dans la capitale malgache. Une tâche que l’organisme a du mal à mener à bien.
José Belalahy