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lundi, décembre 23, 2024
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SAMVA : Vers un recours de Lalao Ravalomanana devant le Conseil d’Etat

Après s’être heurtée à une fin de non recevoir de la part du pouvoir central, la maire de Tana est en droit de porter en justice l’affaire – au propre comme au figuré – des ordures de Tana.

SAMVA – MEAH. C’est la plaque placée sur les pare-brises des rares camions chargés d’enlever les ordures de Tana. Signifiant ainsi que le Service Autonome de Maintenance de la Ville d’Antananarivo est un organisme rattaché au Ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, alors qu’il a été depuis sa création, placé sous l’autorité du maire de la capitale. C’est d’ailleurs pourquoi Lalao Ravalomanana demande à ce que le SAMVA revienne à la Ville d’Antananarivo, comme son nom l’indique d’ailleurs.

Hiérarchie des normes. Sa demande ayant été rejetée par le pouvoir central, le premier magistrat de la Ville peut faire un recours devant le Conseil d’Etat aux fins de faire annuler le décret rattachant le SAMVA au MEAH. Et pour cause, en vertu du principe de la hiérarchie des normes et de la règle du parallélisme des formes, un décret ne peut pas changer une loi ou en disposer autrement. En effet, selon les dispositions légales en vigueur, tout ce qui intéresse la sûreté et la commodité du passage dans les rues, places et voies publiques fait partie des questions confiées par la loi à la vigilance et à l’autorité du maire. Lequel est aujourd’hui impuissant face aux ordures qui s’amoncellent en plusieurs endroits de la capitale et entravent en tout ou partie, la circulation des biens et des personnes. Pour ne citer que le cas du marché d’Andravoahangy où les marchands de chaussures friperie et leurs clients vont encore cohabiter ce jour avec les ordures sur fond(s) d’odeurs pestilentielles.

Attributions. A cause du rattachement illégal du SAMVA au MEAH, le maire n’est pas en mesure d’assurer le nettoiement de la cité et l’enlèvement des encombrements qui font pourtant partie de ses attributions. La locataire de l’Hôtel de Ville ne peut pas non plus prendre des précautions convenables face aux risques de maladies représentés par ces ordures que le ministère dirigé par le Dr. Ndahimananjara Johannita aura du mal à prévenir et à guérir. Face à aux montagnes d’ordures, force est de constater que le tandem MEAH – SAMVA accouche d’une souris. Ou plutôt de rats qui pourraient propager la peste. A cause de son incapacité à enlever les 1500 tonnes d’ordures quotidiennes des Tananariviens, le pouvoir devrait, sans attendre un éventuel arrêt du Conseil d’Etat, faire son MEAH Culpa.

R.O

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