La suspension de quatre années de la boxe malgache, interdite de compétitions internationales incluant les Jeux Olympique de Londres, remonte en 2009 quand le ministre des Sports de l’époque, Gérard Botralahy, avait suivi les frondeurs qui sont curieusement restés les mêmes qu’aujourd’hui avec les Tuléarois, les Majungais, les Morondaviens, les Tananariviens et Ambositra, pour évincer le président élu Jonah Rabialahy de son poste.
Une décision non conforme aux idéaux olympiques et les règlements qui gèrent la Fédération Internationale de Boxe Amateur car contraire aux principes démocratiques.
Coup tordu. Et après des échanges infructueux, l’AIBA a fini par appliquer sa décision qui prive les boxeurs malgaches de toutes les compétitions internationales.
Une décision certes amère mais prévisible car Madagascar, du moins les responsables du ministère des Sports, n’était pas à un coup (tordu) près.
Mais à l’AIBA, on ne badine pas avec les règlements et encore moins avec l’ingérence du ministère dans ce qui devait être une affaire interne de la Fédération.
Faut-il rappeler que le football a également failli subir ces mêmes sanctions quand le ministre Patrick Ramiaramanana avait aussi sanctionné la Fédération Malgache pour insuffisance de résultat et sur un pseudo pression de la rue, pour ne pas dire plus. La sanction de la FIFA fut immédiate.
Mais après des allers-retours Tana- Zurich et une mise en scène devant la Chambre Administrative, Ambohijatovo a fini par lâcher du lest pour permettre au président Ahmad de revenir aux commandes. Mais le mal est fait car dans la foulée, notre pays faisait partie de ceux qui ne bénéficiaient que très peu de l’aide de la FIFA. Il a donc fallu, pour Ahmad, faire preuve de souplesse pour revoir les aides et refaire surface après avoir montré que nous étions devenus de « bons élèves de la FIFA ».
AIBA sur ses gardes. Outre le stade synthétique de Mahajanga et celui du centre technique de Carion, deux installations qui coûtèrent des milliards de nos francs, il y eu aussi une liste interminable de stages à tous les niveaux dont ceux des entraîneurs, des arbitres ou des administrateurs tout court, sans parler des joueurs. Bref, le paradis.
La boxe pourrait aussi bénéficier d’une telle largesse avec l’ère Hery Mamy Rabarisoa, mais autant dire que l’AIBA est resté sur ses gardes, et que sans une réelle implication du ministère des Sports malgache pour venir en aide à la « Fédération démocratiquement élue », cela ne va pas être facile.
Le premier test sera d’ailleurs ce tournoi de qualifications pour les Jeux Olympiques de Rio et qui aura lieu au Cameroun. Le Ministère des Sports acceptera-t-il de bonne grâce à financer ce déplacement, encore faut-il le dire, d’une importance capitale ? C’est là toute la question…
Clément RABARY
