La maladie à virus Zika à Madagascar ? La nouvelle, parue sur le site du ministère français des Affaires Etrangères, a vite fait le tour des réseaux sociaux et créé le buzz durant le week-end dernier. Information erronée, rétorque le ministre de la Santé : il n’y a aucun cas suspect, encore moins, confirmé de Zika dans la Grande île à ce jour. Mais le mal est fait.
Sans circonlocution
Les effets préjudiciables de telles informations pour Madagascar ne sont certainement pas à prendre à la légère. Le tourisme déjà à la recherche d’un nouveau souffle, n’a vraiment pas besoin d’une telle nuisance, virtuelle certes, mais bel et bien réelle quant à son impact sur l’économie du pays. Au-delà de l’origine de tout ce bruit, à savoir l’information parue sur le site en question, le fait que la presse locale l’a relayée par la presse locale, a fait l’objet d’un léger « recadrage » de la part du ministre de la Santé. Lors de sa conférence de presse pour démentir l’information, il en a appelé à l’exercice « responsable » de son métier par le journaliste. Allusion faite à la reprise de l’information par la presse locale et « l’usage » qui en a été fait. Propos qui n’ont pas manqué de sonner à l’oreille de certains comme une « leçon » donnée par le ministre sur la manière de traiter les informations par la presse, du moins, interprétés comme tel. De quoi remettre sur le tapis les principes sacrés du recoupement et autres vérifications, certes, peut-on lire dans quelques commentaires émis ici et là sur la Toile. Il n’en demeure pas moins que de telles erreurs, si l’on voudrait appeler un chat un chat, et le formuler sans circonlocutions, ébranlent la crédibilité d’une source d’information a priori pouvant être considérée comme fiable. L’incident sur la Zika concernant Madagascar sur le site français est la preuve par neuf de la subjectivité de la notion de degré de fiabilité. Espérons seulement que l’erreur, bien que réparée au niveau de sa source, ne sera que de l’encre effaçable, qui ne laissera pas de traces indélébiles. Quoique…
Hanitra R.